Algérie

LE GOUVERNEMENT AGIT POUR STOPPER LE TRAFIC DU CARBURANT : Le Maroc assèche les pompes à essences de l'ouest Algérien



LE GOUVERNEMENT AGIT POUR STOPPER LE TRAFIC DU CARBURANT : Le Maroc assèche les pompes à essences de l'ouest Algérien
Sur le papier, la frontière entre l'Algérie et le Maroc est fermée depuis 1994. Dans les faits, l 'essence algérien passe sans difficultés sous l''il complaisant de soldats marocains. Plus de 1,5 milliard de litres de carburants sont détournés annuellement vers le Maroc, selon, le ministre de l'Energie et des Mines Youcef Yousfi. Avec cette quantité, 600 000 véhicules tournent au-delà des frontières du pays.Depuis des années, l'ouest Algérien souffre régulièrement de pénuries de carburants. . Cette crise touche particulièrement les Wilayas proches de la frontière algéro-marocaine, telles que Tlemcen, Ain Temouchent, Saïda et Sidi Bel Abbes à cause des contrebandiers, nommés« hallaba ». Ces revendeurs illégaux chargent voitures, fourgonnettes et autres camions, aussi bien avec des petites bouteilles qu'avec des jerricans de 20 litres. Les produits inflammables sont transportés sans aucune protection, ni mesures de sécurité, vers les frontières afin d'être revendus clandestinement au Maroc. Sous les fortes chaleurs d'été, les contrebandiers s'exposent à un réel danger. Les carburants sont conduits sur des routes caillouteuses et détériorées vers les régions sahariennes pour y être entreposés avant les transactions. En Algérie, le prix des carburants reste parmi les plus bas sur l'échelle internationale, une aubaine pour ceux qui aiment se faire des bénéfices illégalement. Cette nouvelle crise a touché, pour la première fois, Oran, la deuxième plus grande ville d'Algérie, et s'est rapidement étendue vers l'Est, atteignant Alger, la capitale ainsi que d'autres grandes villes. Pire encore, plusieurs secteurs d'activités, comme l'agriculture, ont été totalement paralysés. A quelques jours du Ramadan, les pénuries de carburants ont fait naître de nouvelles tensions. Des habitants des wilayas concernés ont manifesté leur mécontentement auprès des autorités, qui ont été forcées de prendre des mesures restrictives sévères pour tenter de stopper cette crise.
Les contrebandiers risquent 3 ans de prison ferme
Le dispositif de lutte contre la contrebande semble prouver son efficacité .L'étau semble se resserrer sur la contrebande du carburant après les dernières mesures prises par les autorités algériennes .Ces mesures consistent, en premier lieu, à contrôler les pompes à essence de la société Naftal, et à limiter la vente de carburants selon un plafond fixé à une somme maximale à ne pas dépasser, selon le type du véhicule. Par la suite, le gouvernement a ordonné le renforcement des contrôles à la frontière algéro-marocaine, mesure qui n'a pas été appréciée par les autorités marocaines, lesquelles préfèreraient voir les frontières plus ouvertes. Le nombre de douaniers a été multiplié par deux et de nouveaux postes frontaliers ont été construits. Les barrages et les contrôles de la gendarmerie nationale sur l'autoroute est-ouest et les routes nationales ont également été renforcés. Quant au sort des contrebandiers arrêtés, leurs véhicules ainsi que la marchandise illégalement transportée ont immédiatement été saisis. Ces derniers sont jugés devant un tribunal et risquent 3 ans de prison ferme ainsi qu'une amende fixée à 10 fois la valeur de la marchandise transportée ajoutée au prix du véhicule utilisé.
La lutte contre la contrebande du carburant engendre une hausse des prix au Maroc
. Alors que le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia parle d'une baisse de trafic de 50 %, les villes de l'Oriental marocain ressentent les premières hausses de carburants. Le renforcement du dispositif de lutte contre la contrebande de carburant aux frontières algériennes a provoqué une hausse « inopportune » des prix à la pompe dans l'Oriental marocain. C'est ce que nous apprend le journal panarabe Al Charq Al Awsat. Le carburant algérien est vendu dans l'Oriental marocain à raison de 3 à 4 Dirhams le litre alors que son prix officiel au Royaume est de 8,4 Dirhams. Cette large marge bénéficiaire a induit une forte activité de la contrebande de part et d'autre de la frontière, pourtant fermée depuis 1994, engendrant une asphyxie des sociétés pétrolières marocaines.


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