Algérie

Le gouvernement à l'heure de vérité



La coupure de l'Internet au début de chaque épreuve pour une durée d'une heureA Oran, tout comme un peu partout dans le pays, les radios locales ont été sensibilisatrices en lançant des appels et des spots en boucle, invitant les candidats à ne pas se prémunir de tablette, de portable et autres gadgets.
Le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, celui de l'Education nationale de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, le ministère de la Santé, celui des Transports, de la Communication, la Sûreté nationale, la Protection civile, les Assemblées municipales et les médias lourds se sont ligués pour réussir l'épreuve du bac. C'est dire que la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a eu le quitus du gouvernement pour l'accompagner, sans faille, dans son...épreuve. Tout d'abord, les représentants locaux de l'éducation ont été instruits de prendre attache avec les parents des élèves candidats pour réussir l'organisation de cet examen. Autrement dit, les parents d'élèves ont été responsabilisés.
Un tel dispositif est soutenu par le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire ayant expédié des correspondances officielles à l'ensemble des municipalités les sommant de mobiliser tous leurs parcs roulants, bus et autres véhicules pour le transport des candidats afin d'éviter les retards.
De même qu'un important dispositif sécuritaire a été mis en place: 18.000 policiers mobilisés. Une telle mobilisation sera, telle qu'elle a été expliquée par des cadres supérieurs de la Dgsn, de vigueur de jour comme de nuit. La triche, cette bête noire à mettre, vaille que vaille, hors d'état de nuire continue à constituer le véritable casse-tête chinois du gouvernement.
Si la Thatcher algérienne est intransigeante en annonçant des mesures s'imposant à la hauteur de l'événement, la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique Iman Houda Feraoun, a, une semaine avant les examens, affirmé l'active participation de son département dans la sécurisation des examens. Elle bloquera l'accès aux réseaux sociaux pendant la première heure de chaque épreuve des examens de fin de cycle secondaire. La coupure de l'Internet au début de chaque épreuve pour une durée d'une heure permettra d'éviter les tentatives de fraude. «L'aspect de l'éthique doit primer sur l'aspect sécuritaire et doit aussi concerner l'opinion publique et toute la société qui doit s'indigner et dénoncer toutes les formes de fraude, tout en oeuvrant à récompenser l'effort», a-t-elle plaidé. La loi ne blanchit pas les irresponsables.
Tel a été l'appel, intran sigeant, de la ministre ayant relevé que «beaucoup de candidats sont victimes de leur manque de conscience des conséquences de leur geste en recourant à la fraude».
Arezki Slimani, directeur de l'éducation d'Oran
«Tout le monde est mobilisé»
Plus de 22.000 candidats, dont 232 postulants venant des écoles privées, 7552 candidats libres, 16 élèves aux besoins spécifiques dont sept non-voyants, subiront, à partir d'aujourd'hui, l'épreuve finale permettant l'accès aux études supérieures, le baccalauréat. La direction de l'éducation a, en anticipant les événements, jugé utile de se rapprocher des parents d'élèves les invitant à se rendre, avant l'entame des épreuves, dans les 71 centres d'examens aux fins de les (centre des examens Ndlr) situer géographiquement. En agissant de telle sorte, la direction de l'éducation a, selon Slimani Arezki, misé le tout pour le tout afin d'éviter les éventuels retards pouvant être accusés, le jour J, par les candidats. En moyens humains, la wilaya d'Oran, par le biais de Mouloud Cherifi, chapeaute l'opération en mobilisant toutes les instances en relation avec l'épreuve. «Il (le wali d'Oran Ndlr) suit de près tous les préparatifs pour le baccalauréat», a affirmé le directeur de l'éducation d'Oran ajoutant que «près de 5 000 surveillants et près de 1000 autres suppléants sont mobilisés à travers l'ensemble des centres des examens». A ces infrastructures s'ajoutent 30 établissements réservés pour la restauration des candidats et le personnel surveillant. Le directeur de l'éducation de la wilaya d'Oran, Slimani Arezki, dira tout simplement que «tout le monde est mobilisé pour réussir le baccalauréat 2018». L'opération sera sécurisée par pas moins de 2 000 policiers mobilisés par la sûreté de la wilaya d'Oran, sous la supervision du chef de sûreté, le contrôleur de police Nouasri Salah.


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