Algérie

Le gosse est libre, mais...



Il y a vraiment des situations enchevêtrées, si enchevêtrées, que les reprendre, des années après,elles sont toujours d'actualité. Il y a bien longtemps, un magistrat se distinguait par sa classe, sa compétence, sa franchise, sa tenue, qu'il s'attira la jalousie de certains de ses collègues, si envieux, qu'ils en parlèrent autour d'eux jusqu'à ce que le procureur général, un être malfaisant, arrogant, et jaloux par nature, s'intéressa à l'élégant magistrat, qui ne se douta pas une seconde, qu'il allait vivre les six années à venir les plus atroces, de sa vie. En effet, concoctant un plan machiavelique avec les services de sécurité du moment, le chef de cour avait vent d'une affaire de corruption, mettant en scène une avocate, fille d'avocat, donc issue d'une famille de droit, et ne pouvant pas se sucer les phalanges, par crainte d'écorcher l'illustre nom de sa famille. Le 1er responsable de la cour de justice écrivit alors à l'inspection générale du ministère de la Justice, comme quoi, le magistrat en question était un ripou de la pire espèce! L'inspecteur désigné pour l'enquête préliminaire, n'avait aucune personnalité et avait mille et une difficultés à regarder en face, le magistrat embarqué dans une galère qu'il n'a jamais, demandée.! Les questions furent douloureuses, mais les réponses, elles, étaient nettes! Puis, à sa grande stupeur, le malheureux juge et le procureur de l'audience furent suspendus! Cela dura plus d'un semestre. Plus tard, seconde audition, et accusation de corruption, furent retenues. Le tribunal criminel de Bouira, entendra le juge du siège trois fois et l'accusé, obtint l'acquittement trois fois! Quatre ans et onze mois après, le magistrat accusé-acquitté par ses pairs, à trois reprises comparaitra devant le conseil de discipline du Haut Conseil de la magistrature, et obtint l'acquittement. Or, le père de l'acquitté, lut par hasard la nouvelle sur les journaux. Il était étonné que son fils qu'il a élevé, ne puisse pas être un ripou! Le papa s'était écrié, après avoir lu sur notre canard, l'acquittement de son fils: «C'est bien comme nouvelle. Mais, j'aurais aimé savoir quand il a été interpellé, entendu, et accusé!» Comme le magistrat qui a été suspendu, non pas pour avoir commis le crime de corruption, mais par un procureur général jaloux, nous dirions «analphabète», moche, alors que le juge du siège était très beau, il fallait lui confectionner un dossier avalable, avec la complicité flagrante de la police judiciaire du coin, dont les éléments allèrent chercher une avocate enceinte, à terme et l'obliger à donner le nom, du magistrat. Elle refusa obstinément, et fut condamnée par la criminelle à une peine assortie du sursis, histoire d'enfoncer le clou et empêcher l'accusée-acquittée de contre-attaquer! Le magistrat fut muté à un poste loin de... chez lui de cinq cent kilomètres! Aujourd'hui, il attend sa retraite de la Cour suprême en racontant à ses deux gaillards de gamins, que, s'ils ont très bien réussi dans leurs études, c'est un peu grâce à l'inlassable et diabolique «activisme» du procureur général, qui l'avait suspendu six ans, lui permettant de s'occuper de la scolarité des gosses!


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