Le GNL pour booster le marché du gaz

BP prévoit d'ailleurs que la consommation mondiale d'énergie primaire devrait croître de 1,6% par an sur la période allant de 2010 à  2030, induisant une hausse globale de 39% de la demande sur la même période. Le gaz et les énergies non fossiles devraient pousser l'essentiel de cette hausse. Selon BP, les énergies renouvelables, le nucléaire et l'hydroélectricité représenteraient 34% de la croissance, tandis que le gaz pousserait 31% de l'augmentation projetée de la demande mondiale en énergie. En zone OCDE, la consommation de gaz devrait augmenter de 2,9% par an contre 4,6% en Asie.
La région du Moyen-Orient, où la demande devrait croître de 3,7% par an, sera, selon les prévisions de BP, l'un des principaux pourvoyeurs du marché en gaz, en contribuant à  26% de l'augmentation de l'offre. Elle devrait également s'arroger 18% de l'offre mondiale en gaz en 2030, contre 14% aujourd'hui.
Les prévisions du major pétrolier justifient le renforcement de l'offre par une accélération de la croissance sur le marché du gaz naturel liquéfié. L'approvisionnement en GNL devrait croître ainsi que de 4,5% par an à  l'horizon 2030 pour une croissance de 2,1% de la production globale de gaz et contre une hausse de 3% de l'approvisionnement en gaz par pipeline. Le GNL contribuerait ainsi pour 25% de la hausse de l'offre mondiale de gaz.
Les prévisions de BP se rapprochent de la lecture de l'association internationale pour le gaz naturel Cedigaz concernant l'évolution du marché en 2011. Celle-ci annonce une croissance de 3% de la production mondiale de gaz durant l'année qui vient de s'écouler et une forte augmentation des réserves prouvées. Avec un volume de 195 308 milliards de mètres cubes, les réserves ont inscrit une hausse de 2,8% entre 2010 et 2011. La région du Moyen-Orient a enregistré l'augmentation la plus spectaculaire de ses réserves avec une hausse de +3510 milliards de mètres cubes, essentiellement en raison de la réévaluation des réserves en Iran.
Cedigaz précise que trois pays renferment plus de 53% des réserves mondiales, à  savoir la Russie (23,5%), l'Iran (16,9%) et le Qatar (12,9%). L'année 2011 a surtout été marquée par une très forte hausse des prix du gaz sur le marché spot NBP. Celui-ci aurait atteint une moyenne de 9,1 dollars/MBTU, soit une croissance de 38% par rapport à  2010.
Une hausse justifiée surtout par une importante demande venant d'Asie vers laquelle une bonne partie des cargaisons de GNL a été orientée. Cependant malgré cette augmentation, les prix sur le marché spot demeurent inférieurs de 30% au prix du gaz indexé sur le pétrole.