Algérie

"Le général Hassan mérite l'immunité"




"Je soutiens totalement les propos de Me Mokrane Aït Larbi qui demande que les droits du général Hassan soient préservés", a affirmé hier, à Batna, Mouloud Hamrouche, l'ex-chef de gouvernement, en marge d'une conférence-débat organisée par le secrétariat régional de l'Organisation de la société civile pour la promotion de la citoyenneté (ONSCPC).Mouloud Hamrouche, qui répondait aux questions des journalistes concernant la sortie médiatique du général à la retraite Mediène, dit Toufik, dira qu'il considère que le général Hassan, condamné, rappelons-le, le 26 novembre dernier, à 5 ans de prison ferme par le tribunal militaire d'Oran, méritait "l'immunité", avant de dire que "l'armée et sa composante ne devraient pas être politisées".Concernant le conflit opposant Louisa Hanoune et Amar Saâdani, l'hôte de Batna estime qu'il était "futile et inacceptable au vu des enjeux actuels et de la crise qui touche le pays".S'agissant de la loi de finances 2016, il dira qu'il s'agit d'"une décision improvisée et circonstancielle. Elle n'obéit à aucune stratégie. Cela débouchera sûrement sur de fâcheuses conséquences".Par ailleurs, Mouloud Hamrouche fera appel à un nouveau consensus national qui touchera, en plus de l'Etat et ses missions, à la gestion de l'Algérie et de sa société. "La gouvernance est l'unique responsable des fondements d'une civilisation, comme elle est responsable de son effondrement." Il considère aussi que le système donne des signes d'effondrement qui ne lui permettent aucune capacité de changement ou de renouveau, ni la capacité de générer de nouvelles aptitudes en vue de l'essor social, économique et culturel.L'ex-chef de gouvernement s'étendra aussi sur l'amalgame qui règne autour du couple "Etat et pouvoir", le pouvoir s'étant substitué à l'Etat et empêche ainsi tout contrôle. Toujours selon Mouloud Hamrouche, les tenants du pouvoir se contentent d'interchanger les responsables. "Ce sont ceux qui servent le pouvoir et ses intérêts qui sont désignés à la place des partants. Leurs décisions sont non étudiées et incontrôlables", a-t-il certifié.La sortie de crise passera, selon Mouloud Hamrouche, par une entente nationale sur le système de gouvernance et comment devrait-on guider une société. Un enjeu constitutionnel.S.M.




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