L'ancien chef de l'unité d'élite du Scorat (Service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste), le général Hassan, de son vrai nom Abdelkader Aït Ouarabi, a été acquitté par la cour d'appel militaire de Blida. Son procès est intervenu après cassation du verdict de la même juridiction, qui l'avait condamné en novembre 2019, à une peine maximale de 5 ans de réclusion pour «destruction de documents et infraction aux consignes militaires». Pour rappel, il s'agissait du troisième procès de l'ex-général. Abdelkader Aït Ouarabi avait été condamné une première fois, par le tribunal militaire d'Oran en novembre 2015 à la peine de 5 ans de prison ferme. Cette peine a été confirmée en 2019. L'ex-chef de l'unité d'élite, qui a quitté la prison après avoir purgé sa peine, s'est pourvu en cassation et a obtenu, jeudi dernier, l'acquittement par la même juridiction autrement composée. Rappelons que son arrestation en août 2015, avait suscité beaucoup d'interrogations. Elle avait même fait sortir de son éternel silence son chef hiérarchique, l'ancien patron du DRS, Mohamed Mediène, dit Toufik et l'ancien chef d'état-major de l'ANP et ministre de la Défense nationale, le général-major à la retraite Khaled Nezzar. Le premier avait affirmé que le général Hassan avait traité le dossier qui lui a valu les accusations d'infractions aux consignes militaires, «dans le respect des normes et en rendant compte au moment opportun». Le général Toufik avait même affirmé qu' «après les résultats probants qui ont sanctionné la première phase de l'opération, je l'ai félicité - lui et ses collaborateurs - et encouragé à exploiter toutes les opportunités offertes par ce succès. Il a géré ce dossier dans les règles, en respectant le Code du travail et les spécificités qui exigent un enchaînement opérationnel vivement recommandé dans ce cas d'espèce». Pour Khaled Nezzar, les poursuites contre le général Hassan n'auraient jamais dû relever du domaine pénal et auraient dû se limiter à l'aspect disciplinaire. Il s'était s'interrogé sur le fait qu'«on exige d'un chef des services de renseignement de respecter des consignes générales, alors que ses missions imposent que l'on s'affranchisse, parfois, de la contrainte imposée par les règles et la transparence».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hasna YACOUB
Source : www.lexpressiondz.com