Au forum de Liberté, la porte-parole de Mouwatana a surtout dénoncé la violence verbale du communiqué du ministère de la Défense nationale rappelant leur devoir de réserve aux anciens militaires qui interviennent dans le débat politique.Hier à l'hôtel Sofitel d'Alger où elle était l'invitée du forum de Liberté, la porte-parole de Mouwatana, Zoubida Assoul, a démenti le ralliement du général Ali Ghediri au mouvement ainsi que l'information selon laquelle l'ancien directeur du personnel au ministère de la Défense nationale serait son candidat pour la présidentielle d'avril prochain.
Zoubida Assoul a précisé que «la réunion à laquelle le général Ghediri avait pris part n'était pas une réunion de Mouwatana même si elle avait rassemblé plusieurs personnalités dont beaucoup s'y identifient».
«Avec des amis, nous nous sommes dit pourquoi ne pas élargir les consultations et les discussions à d'autres acteurs qui refusent la politique du fait accompli. La réunion s'était déroulée dans mon bureau, dans la transparence la plus totale. Nous n'avons rien à cacher. Dix-sept personnalités y ont participé, Ahmed Benbitour, Soufiane Djilali et d'autres. Je ne sais pas pourquoi certains l'avaient rendue secrète, faisant un abcès de fixation sur le général Ghediri», s'est-elle interrogée.
Elle a ajouté qu'«à aucun moment, nous avions abordé la question d'adhésion du général Ghediri à Mouwatana ou sa candidature au nom du mouvement».
Au sujet du communiqué du ministère de la Défense rappelant aux anciens militaires leur devoir de réserve justement, lequel vise le général Ali Ghediri sans le nommer, Zoubida Assoul a estimé qu'«il y avait beaucoup de violence verbale et de délation». «Ce communiqué n'est pas rassurant dans le sens où il participe à la clochardisation de la vie politique. Je ne connais pas les motivations de ses rédacteurs et je n'ai pas assez d'éléments pour le décoder. Mais, je dis qu'il m'avait rappelé la lettre adressée aux walis à l'occasion de leur toute dernière réunion avec le gouvernement», a-t-elle déclaré.
«C'est cette même institution qui l'avait promu au grade de général qui le qualifie aujourd'hui de personne sans envergure. Pourquoi l'avait-elle alors promu au grade de général et lui avait confié le poste qu'il avait occupé pendant des années '», s'est-elle encore interrogée.
En tout cas, a-t-elle souligné, «rien ne l'empêche en tant que citoyen de s'exprimer sur la gestion des affaires publiques de son pays ou d'avoir des ambitions présidentielles ou autres». Et d'asséner : «C'est son droit le plus absolu. Au nom de quoi veut-on le brimer ' Et s'il était sans envergure, pourquoi avait-il suscité cette levée de boucliers ' L'ambition est-elle devenue un crime de lèse-majesté ' »
Bref, à la question de savoir si elle avait l'ambition de se porter candidate à l'élection présidentielle, la porte-parole de Mouwatana a eu cette réplique : «Cela serait un honneur incommensurable pour moi. Mais, pour gagner l'élection présidentielle, il faut avoir le soutien de l'administration, de la corruption et des baltaguia. Je n'en ai aucun soutien et donc aucune chance.»
L. H.
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Posté Le : 14/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyas Hallas
Source : www.lesoirdalgerie.com