Algérie

Le GECF met en garde contre les appels à l'arrêt de l'investissement



Le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a mis en garde, au terme de sa 25e Réunion ministérielle, tenue mardi passé à Malabo (Guinée équatoriale), contre les appels «malavisés» à l'arrêt de l'investissement dans le gaz naturel. Soulignant l'importance de cette ressource propre pour l'avenir du paysage énergétique, le GECF a estimé que l'arrêt des investissements dans ce secteur entraînerait «une diminution de l'offre, une hausse excessive des prix et un retour potentiel au charbon, comme cela s'est produit en 2022, sapant les objectifs de réduction des émissions». Ainsi, selon le communiqué final de la réunion, les participants ont mis en avant le rôle «essentiel» des investissements pour maintenir la stabilité des marchés du gaz naturel, soulignant «la nécessité de créer un environnement qui encourage un investissement sans restriction, tout en renforçant la coopération financière transcontinentale en la matière».Le GECF a également plaidé pour un accès équitable à toutes les technologies liées à l'exploration, à l'extraction et à l'exploitation du gaz naturel. En ce qui concerne les récents développements sur le marché gazier, la Réunion ministérielle a noté avec «satisfaction» la croissance constante de la demande sur le gaz naturel et l'augmentation du nombre de pays importateurs de gaz liquéfié.
Bien que les prix aient sensiblement baissé par rapport aux niveaux de l'été dernier, avec une diminution de la volatilité, les «marchés gaziers resteront, cependant, tendus si le prochain hiver est plus froid que d'habitude dans l'hémisphère nord», a indiqué le communiqué final.
Les participants ont souligné qu'à moyen terme, la tension sur les marchés commencera à baisser après 2025 à la faveur du lancement de la majorité des nouveaux projets de gaz naturel liquéfié, notamment ceux des pays membres.
Le communiqué final a pris note de la version actualisée du rapport du GECF sur les prévisions mondiales du gaz à l'horizon 2050, prévoyant une augmentation constante de la consommation de l'énergie primaire au cours des trois prochaines décennies sous l'effet de l'augmentation de la population mondiale et du doublement de la taille de l'économie mondiale à l'horizon 2050. Selon ces prévisions, la consommation de gaz naturel augmentera de 36% et la contribution de cette ressource au mix énergétique mondial passera de 23% actuellement à 26% d'ici 2050.
Par ailleurs, les participants à la réunion se sont félicités des progrès enregistrés concernant le projet de l'Institut de recherches sur le gaz, à la faveur de la ratification de l'accord de siège le 29 juillet 2023 à Alger.


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