Le gaz et l'AEP en tête des préoccupations

La localité de Sidi Zerrouk, deuxième agglomération au plan démographique de la commune de Rouached, continue de végéter dans des conditions de vie pour le moins inacceptables. Comptant près de 6000 habitants, cette agglomération est encore privée de gaz de ville, dont les conduites de transport passent pourtant à un jet de pierre de là. Ayant bénéficié, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, d'un projet de raccordement au réseau gazier, l'agglomération continue de prendre son mal en patience. Endossant toute la responsabilité de ce retard à l'APC sortante, "qui n'aurait pas fait ce qu'il fallait pour faciliter le lancement rapide des travaux de réalisation", les riverains s'en remettent au wali. Ils l'appellent, en effet, à intervenir pour relancer le projet, gelé depuis la mise en application des mesures de restrictions budgétaires instaurées sous le gouvernement Sellal. Mettant en avant les rigueurs du climat dans cette région qui culmine à près de mille mètres d'altitude, les habitants de Sidi Zerrouk demandent "un brin d'attention" à leur égard. Un enseignant, A. Abdelwaheb, affirme, en effet, que la population locale est mise à rude épreuve à longueur d'année, à cause de l'absence de cette commodité. "Nous sommes continuellement à la recherche des bonbonnes de gaz, hiver comme été. C'est un véritable calvaire qui devient intenable l'hiver venu." Le raccordement des 300 foyers de l'agglomération au réseau de transfert des eaux de Beni Haroun est une autre revendication, non moins importante. Alimentés depuis l'oued qui coule en bas de la localité, les ménages sont "sous-alimentés en eau", affirme-t-on. Selon des estimations, le ratio en eau ne dépasse guère 30 litres par habitant et par jour, ce qui est très en deçà de la norme nationale qui est de 120 l. Rappelons que la commune de Rouached est l'une des 16 municipalités de la wilaya qui ne profitent toujours pas des eaux du barrage de Beni Haroun.Kamel B.