Algérie

Le gaz de ville en rase campagne


La pénétration du gazoduc est en train de se frayer un tumultueux chemin à travers monts, vallées et collines. Ce sont d'abord les bourgades de Benabdelmalek Ramdane et de sa voisine Hadjadj qui seront raccordées, bientôt suivies de Sidi Ali et de Sidi Lakhdar. Il y a à peine 5 ans, la wilaya de Mostaganem se classait parmi les régions les moins pourvues en gaz de ville de l'Algérie du nord. Pourtant sa proximité avec le pôle gazier et pétrolier d'Arzew la prédisposait pour figurer en haut du tableau. Ce n'est que grâce à la politique de relance économique que ce volet du confort urbain sera mis en exergue avec les raccordements successifs de Mesra, Sayada, Aïn Tédelès, puis récemment encore la région du Dahra. Où la pénétration du gazoduc est en train de se frayer un tumultueux chemin à travers monts, vallées et collines. Ce sont d'abord les bourgades de Benabdelmalek Ramdane et de sa voisine Hadjadj qui seront raccordées, bientôt suivies de Sidi Ali et de Sidi Lakhdar. Cette dernière localité, chef-lieu de sous-préfecture, aura nécessité une enveloppe budgétaire de 60 milliards de cts. Un budget colossal qui devrait mettre le gaz de ville à la portée des populations urbaines et rurales de pas moins de 15 communes situées entre Hadjadj et Sidi Lakhdar.Modèle de consommationLes travaux, qui sont en bonne voie, devraient faire parvenir le taux de couverture de la wilaya à un peu plus de 50% au début de 2010. Qui n'était jusque-là que de 40%. Pour l'année en cours, il est prévu la mise en place de 24 km de canalisations entre haute et basse pressions. Toutefois, ces efforts dans l'investissement ne sont pas toujours récompensés en retour par les habitants qui continuent de bouder le gaz de ville, lui préférant l'incontournable bouteille de gaz butane dont les prix peuvent atteindre les 300 DA/ bouteille de 13 kg. Ce désintérêt pour cette énergie ne s'explique que par la hantise des citoyens pour ce modèle de consommation nouveau. Car même au niveau de la grande agglomération, où la population est en grande partie totalement intégrée au mode de vie urbain, c'est le même constat qui est observé ; le taux d'abonnement demeure dérisoire en comparaison avec les investissements consentis. Les raccordements continuent d'être sollicités au compte-goutte. Sans doute qu'en plus de la hantise que cela engendre, il y aurait bien un lien avec le pouvoir d'achat des citoyens qui ne cesse de se dégrader.
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