« Le gaz de schiste, une richesse nationale qu'il est nécessaire d'exploiter »

« L'accélération de la mutation démocratique initiée par le président de la République depuis 2011 est partie de la conviction nationale que la démocratie n'est ni une question de publicité ou une simple vitrine, ni le résultat de ce que certains ont qualifié de révolution », a affirmé, hier, Ould Khelifa, président de l'Assemblée populaire nationale, dans une allocution lue en son nom par Ali El Hamel, vice-président de l'Assemblée, à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire de printemps. La mutation démocratique dans notre pays, poursuit-il, devra être couronnée par l'amendement de la Loi fondamentale de la République et les indices « en sont visibles, à savoir le renforcement du rôle des institutions constitutionnelles, la consécration du principe de séparation des pouvoirs, le renforcement de la bonne gouvernance et de la justice, ainsi que l'ancrage du système républicain, tel qu'énoncé dans la Déclaration du 1er Novembre 1954 ». Ould Khelifa a confirmé que cette mutation « n'aurait pu avoir lieu sans le courage et la sagesse du président de la République qui a opté pour la réconciliation nationale ». Pour étayer ses dires et démontrer son soutien à la thèse du consensus national, il a affirmé que l'expérience historique du peuple algérien, notamment durant la Révolution, prouve que le consensus autour des questions fondamentales constitue la voie indiquée qui mène à une vision claire. Selon lui, « semer le doute autour de ces règles conduira sans nul doute à un saut vers l'inconnu et à l'affaiblissement de l'Etat lui-même, et non d'une personne, d'un parti ou d'une alliance ». Au plan économique, Ould Khelifa a estimé que « la baisse des prix du pétrole ne freinera nullement les engagements de l'Etat et n'empêchera pas non plus la réalisation des projets prioritaires inscrits dans le programme du chef de l'Etat ». Evoquant le fléau du terrorisme, le président de la chambre basse a rappelé que l'Algérie a « très tôt mis en garde contre les dangers du terrorisme et de l'extrémisme sous toutes ses formes, un fléau auquel elle a fait face seule, dans le silence absolu de la communauté internationale et la complicité de certains conspirateurs qui guettaient les résultats de ce que l'on appelait le laboratoire algérien ». Il a souligné que l'Algérie « a vaincu le terrorisme grâce à la solidarité de son peuple et de son élite et grâce à l'Armée nationale populaire et aux corps de sécurité », ajoutant que le pays « est à l'avant-garde des efforts internationaux dans la lutte antiterroriste et appelle à la conjugaison des efforts afin d'endiguer ce fléau et d'en tarir les sources de financement ». Sur les questions d'actualité, Ould Khelifa a évoqué les débats autour des hydrocarbures non conventionnels menés par les députés avec les populations du Sud, considérant que « cette ressource constitue une richesse nationale qu'il est nécessaire d'exploiter, en préservant tant la santé de la population que l'environnement ». Il a estimé, dans ce sens, que « la création d'un observatoire spécialisé, qui aura pour mission le suivi et le contrôle des opérations de prospection et d'exploitation, sera une garantie, voire un gage de confiance ».