Algérie

Le gasoil aussi est cher



Le gasoil aussi est cher
Anomalie n Les marins pêcheurs déplorent que la pêche à la dynamite, qui est pourtant interdite, continue d'être pratiquée. Ils tirent la sonnette d'alarme sur ses dangers.
La plupart des marins pêcheurs affirment débourser une moyenne de 20 millions de centimes annuellement rien que pour le gasoil. C'est le cas de Ami Ali. Selon lui, si l'Etat veut réellement faire baisser le prix du poisson, la première chose à faire est de subventionner le prix du gasoil pour les pêcheurs.
Car, enchaîne-t-il, il n'est pas facile de débourser une telle somme pour un réservoir de 3 000 litres sans savoir si la prise sera bonne ou pas. «Il nous arrive souvent, notamment en période hivernale, de prendre le large, faisant face à une mer agitée pour revenir au port bredouille.
Ce sont, là, des pertes sèches qu'on subit seuls, sans subvention aucune», s'exclame-t-il. Par ailleurs, les marins pêcheurs déplorent que la pêche à la dynamite, qui est pourtant interdite, continue d'être pratiquée. Tirant la sonnette d'alarme sur les dangers de cette pêche, ils estiment qu'il est inconcevable d'ignorer ce problème. «La quantité à pêcher a, certes, diminué, mais le peu qui reste n'est plus à même d'être pêché à cause de l'usage fréquent de la dynamite à la place du filet, par bon nombre de pêcheurs, à l'image de ceux des ports de Bouharoune, de Mostaganem, d'Oran et de Bouzedjar.» «Le poisson est très sensible. Pour qu'il puisse s'accroître, il lui faut un climat approprié.
Dans le cas contraire, et si cela continue à ce rythme, nos eaux seront désertées», mettent en garde les marins pêcheurs. S'agissant des caisses en plastique imposées par «une notification» du département en charge du secteur, les marins pêcheurs estiment qu'avant de «décréter» une telle obligation, «le ministère aurait dû nous consulter».
Ami Ali n'est pas le seul à assurer qu'il est difficile (du moins pour le moment) de recourir à ce genre de caisses. «On ne peut utiliser les caisses en plastique. Nous ne sommes pas préparés à remplacer les caisses en bois par celles en plastique car ces dernières, non seulement coûtent cher, mais également ne nous facilitent pas le conditionnement du poisson.» Parler des dépenses, c'est évoquer également la question de l'assurance qui demeure un produit méconnu de nos marins pêcheurs. «On en entend parler, mais c'est tout.
Ce qui est sûr et certain est que la plupart d'entre nous craignent de se retrouver dos au mur une fois atteint l'âge de la retraite. Que faire, alors, avec une retraite de 12 000 dinars '», s'interrogent-ils. S'agissant de l'assurance du matériel, cette dernière n'est à la portée, selon eux, que des grands patrons.
F. H.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)