A midi pile, mercredi, Fellah Djillali n'était
plus. Après la prière d'El-Asr, il était dans sa
tombe. C'est une triste fin pour ce gardien volant, fidèle parmi les fidèles de
l'USMBA, l'homme qui, après avoir enterré sa fille, a tenu à jouer contre le MCA et qui a même convaincu deux
coéquipiers récalcitrants ce jour-là. Et dire que l'ancien joueur Hénia, devenu entraîneur, allait sanctionner Fellah pour
être arrivé en retard au rendez-vous d'avant match. Cette anecdote résume à
elle seule l'amour de l'enfant d'El-Graba pour sa
chère USMBA.
Celui qui, un jour, avait été
parmi les joueurs du SCBA, est devenu, avec le temps, un grand gardien, pulvérisant
moult records. Par la suite, hélas, son existence a basculé avec des problèmes
de santé, sans omettre une situation sociale précaire. Fellah aura vécu à fond
son parcours, sans penser aux lendemains pour lui et pour sa petite famille.
En 2007, dans la page que nous lui
avions consacrée, l'accent a été mis sur cette véritable blessure d'amour-propre,
ce handicap terrible pour un sportif de haut niveau. Jusqu'au bout, Fellah a
suivi le parcours de l'USMBA. Lors de cet entretien, Fellah
avait égrené ses nombreux et agréables souvenirs, ceux de son enfance au
quartier El-Graba, son passage au CC Sig avec Abdi, son séjour à
Marseille, de ses coéquipiers et de ses dirigeants. Avec cette cruelle
disparition, c'est tout un pan de l'histoire footballistique de Sidi Bel Abbès qui disparaît à jamais.
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Posté Le : 09/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kadiri Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com