Le gagnant est... la FIFA

La 20e Coupe du monde a vécu. Les lampions s'éteindront ce soir, au coup de sifflet final de la rencontre Allemagne-Argentine. Une fois de plus, la FIFA a tiré les marrons du feu. Son président, Joseph Sepp Blatter, a gagné sur toute la ligne.Il a étouffé les voix qui contestaient le choix du Qatar comme pays organisateur de la Coupe du monde 2022, a obtenu l'accord de l'instance faîtière pour différer le rapport du juge Garcia sur les affaires de corruption qui devait être rendu public avant la Coupe du monde 2014 et qui le sera vers la fin de l'année, sans oublier sa performance, c'est-à-dire ranger derrière lui une majorité confortable de membres de la FIFA qui lui ont donné le feu vert pour postuler pour un nouveau mandat qui le mènera allégrement vers les 80 ans.L'an prochain, en 2015, il sera l'unique candidat à sa propre succession après la capitulation du Français Michel Platini, président de l'UEFA. Ce match s'est déroulé derrière le rideau des rencontres de la Coupe du monde. Le terrain pour les footballeurs et les salons feutrés pour les conclaves des membres du gouvernement du football qui, au passage, ont vu leurs indemnités multipliées par deux. Ni les sorties médiatiques de Diego Maradona ni les attaques en règle de la presse britannique contre le choix du Qatar n'ont perturbé outre mesure Joseph Sepp Blatter et ses sergents.Seule ombre noire qui faisait craindre le pire pendant la Coupe du monde : les manifestations de citoyens brésiliens en colère contre le prix (13 milliards d'euros) payé par leur pays pour organiser la Coupe du monde 2014. Dès que le premier coup de sifflet du Mondial a été donné, les indignés brésiliens ont mis leur colère entre parenthèses. La planète a ainsi suivi en toute quiétude la compétition, qui a finalement été d'un très bon niveau avec en sus une prime à l'offensive. L'Allemagne et l'Argentine auront l'honneur, ce soir, de tomber le rideau du tournoi brésilien. Il y a beaucoup d'attentes de ce match. Seront-elles tenues ' Tout le monde le souhaite.C'est aux joueurs allemands et argentins, conduits par Phillipe Lahm et Lionel Messi, d'offrir le baroud d'honneur attendu pour ce qui sera la belle entre les deux sélections. La Nationalmannschafft et l'Albiceleste comptent chacune une victoire. Ce sera une grande finale, à condition que l'enjeu ne prenne pas le pas sur le jeu. La Russie prendra la suite et donne rendez-vous à la planète football en 2018.