Algérie

Le Gabon, la CAN, la CAF et les autres



Le Gabon, la CAN, la CAF et les autres
Deux pays unis pour la CAN 2012. Le Gabon et la Guinée. En matière d'image de marque, cela constitue une occasion à ne surtout pas rater. Tout se joue déjà et les consciences deviennent de plus en plus fragiles face à ce qui est exigé en matière d'organisation et d'accueil.
Sur le terrain, on a droit à deux discours. Celui de l'homme de la rue gabonaise et celui de la CAF. Il y a un désordre dans les déclarations qui ressembleraient à ce qui se passe sur les chantiers gabonais. Les professionnels du mouvement sportif ne partageraient pas les conclusions de la mission technique de certification de la Confédération africaine de football, qui s'est déclarée, sur une toile de contradiction, satisfaite de l'évolution de l'ensemble des chantiers retenus pour abriter la 28e édition de la Coupe d'Afrique des nations de football. Au même moment, des positions s'affichent. «nous ne serons jamais au rendez-vous», tonnent ceux qui suivent de près l'évolution des chantiers. Une inquiétude suspendue à la branche de la grue du chantier. La Guinée (co-organisateur de la CAN 2012), quant à elle, s'offre les dernières retouches aux différentes réalisations et comme si pour marquer la différence les Gabonais ne cessent de voir défiler sur un média tel qu'Africa 24 des spots publicitaires des stades réalisés en Guinée équatoriale. Ce n'est pas le cas au Gabon où l'image ne change pas de couleur. A l'exception de quelques effigies placées ici et là dans toute la capitale (Libreville) pour faire tenir en haleine la population et cette inespérée flamme africaine. Le bruit des machines au niveau des stades en construction peut rendre compte d'une potentielle organisation de la CAN en terre gabonaise. Que veut-on faire fleurir dans ce pays où les moyens pour changer le décor ne sont pas suffisants ' L'on se rappelle le nombre d'avertissements émis par la commission de surveillance à ce pays allant même jusqu'à passer à l'étape de la pire sanction (annuler la CAN au Gabon). Pourquoi alors cette compétition africaine dans ce pays où le doute s'est installé dès le premier coup de pioche ' Le malaise dans la communication serait perceptible entre les organes de presse écrite et lignes (quoique ce genre de média ne soit pas très répandu au Gabon). Revirement de situation dans les commentaires ou analyses. Il y a une nouvelle donne qui fait surface et efface les mauvaises langues. Comme par enchantement, le discours a changé. Deux ou trois mois auraient suffi pour que les choses se soient nettement améliorées : le vice-président de la CAF le confirme lors d'une conférence de presse animée le 25 mai dernier : «nous sommes satisfaits de l'état d'avancement des travaux de la CAN 2012. Nous avons visité les infrastructures sportives, médicales, ferroviaires, routières et hôtelières à Libreville et à Franceville. A l'issue de cette visite d'inspection, nous pouvons dire qu'il y a une lisibilité nette de l'ensemble des chantiers. Dans trois mois, nous sommes convaincus qu'à ce rythme, les travaux seront achevés». Almamy Kabélé a rendu hommage au Gabon pour son esprit d'initiative, notamment sur le plan sanitaire avec son hélicoptère médicalisé, qui fait du Gabon, le premier pays à mettre un tel engin à la disposition de la compétition. «Nous avons été agréablement surpris par l'offre d'hélicoptère médicalisé. Les deux appareils ont cet avantage de transporter en moins de cinq minutes des blessés jusqu'aux différents hôpitaux de la place. C'est donc un plus pour le Gabon», a poursuivi le vice-président de la CAF. Le stade omnisports, fera remarquer le président Bongo, les experts de la CAF l'ont visité lors de leur séjour à Libreville. Nous l'avons déjà visité par le passé. A ce jour, les travaux sont réalisés à hauteur de 47%... (alors que le stade n'a pas été visité). «Au niveau du Gabon, les stades d'entraînement et les hôtels sont quasiment prêts. Le stade de l'Amitié est prêt à 83%. Dans cinq jours, le gazon sera posé. A Franceville, le stade avance également à pas de géants. A ce jour, les délais ont été respectés. Et nous pensons donc qu'au plus tard au mois d'octobre les travaux seront livrés conformément au cahier des charges de la CAF. Nous n'avons donc aucune raison de croire que la CAN n'aura pas lieu au Gabon ou en Guinée équatoriale». Les réactions de la rue «Le COCAN a misé sur à peu près 80 000 visiteurs pour cette période, mais avons-nous les infrastructures adéquates pour accueillir «correctement» ces visiteurs. Nous avons un déficit dans à peu près tous les domaines : 1- Voies d'accès (il n'y a que 2 voies qui mènent au Stade de l'Amitié dont une est en voie de finition. La troisième qui mène au stade en passant par la route qui mène au cap n'est pas bitumée). 2- Moyens de transport (il suffit de se mettre à un carrefour aux heures de pointe pour se rendre compte que l'offre proposée par SOGATRA et par les particuliers est insuffisante). 3- Télécommunications (quels débits Internet va-t-on proposer pour les médias qui viendront couvrir l'événement. Je ne parle même pas des coupures de réseaux mobiles en particulier dans le Haut-Ogooué). 4- L'hébergement (on arrivera à peine à couvrir les 5 000 logements requis pour les délégations et les officiels, alors où vont être logés les 75 000 autres qui doivent séjourner dans notre pays)». Un autre citoyen au fait du dossier de la CAN a déclaré : «Lorsque la CAF a attribué au Gabon et à la Guinée équatoriale la co-organisation de la CAN 2012, j'étais le plus heureux des Gabonais, car seuls le sport, la religion et la culture peuvent unir les peuples les plus antagonistes. Parfois, on se demande si on vit dans le même monde, si on voit tous la même chose. Les chantiers n'avancent pas et la CAN est pour dans 6 mois. Le fait que la CAF change de chef de délégation est un message qu'il faut savoir interpréter comme une volonté d'avoir un autre point de vue après les faux rapports remis aux responsables de la CAF par une sphère de notre pays qui n'a pas de nom. Mais il faut bien un jour montrer des installations sportives hôtelières routières et de communication. Une dernière impression «étourdis ou inconscients» «Que cela ne déplaise, une chose est sûr, c'est que tous nous voulons être au sommet, mais les méthodes divergent un peu trop ! Quelle voie prendre ' L'ancienne avec les mêmes acteurs ou bien une nouvelle dont on espère un meilleur avenir ! Le slogan sportif des Gabonais : on ne change pas une équipe qui gagne ! Attendons, nous allons voir !». Nous aussi.


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