Algérie

Le G20 a consacré la fin de la prééminence du G7 : «Historique» pour les uns, à côté de la plaque pour d'autres


Le G20 a-t-il remis l'économie mondiale sur les rails ? C'est ce que la «com», très réussie du sommet de Londres, a essayé de vendre. Il faut aller chez les ONG pour entendre de grands bémols à un sommet qualifié, un peu trop hâtivement, d'historique. Ou de «presque historique», selon la prudente Angela Merkel.

Le vrai événement de Londres est qu'il consacre désormais le déplacement du «pouvoir» du G7 au G20. Ce n'est au fond qu'une consécration du fait que des pays émergents, comme la Chine, l'Inde ou le Brésil, pèsent de plus en plus lourd dans l'économie mondiale et qu'il devenait absurde de continuer à prétendre que le club du G7 pouvait décider sans eux. S'il faut donner de «l'historique» à ce sommet de Londres, c'est bien à ce niveau. Encore que les pays émergents attendent toujours la transformation effective de changement en matière de droit de vote au niveau des institutions financières internationales qui voient leur rôle de régulateur renforcé. Mais sur le fond, le communiqué final a été un compromis entre une Europe qui insistait sur une plus grande régulation des marchés financiers et les Américains qui cherchaient des efforts supplémentaires en matière de relance économique. Dans les faits, il n'y a pas eu d'argent nouveau mis dans la relance, les 5.000 milliards de dollars cités dans le communiqué du G20 étant une compilation des différents plans de relance mis en oeuvre par les différents pays pour faire face aux effets de la récession économique. Le communiqué affirme que ces plans cumulés vont sauver ou créer des millions d'emplois et accroître la production mondiale jusqu'à 4%. S'il n'y a pas d'argent frais pour la relance, on a décidé par contre de renforcer le FMI en augmentant ses ressources de 1.100 milliards de dollars. Cet argent n'est donc pas destiné à la relance mais aux opérations de sauvetage qui risquent d'être fort nombreuses. Les ressources du Fonds monétaire international seront triplées, portées à 750 milliards de dollars. En outre, le FMI va augmenter son capital de 250 milliards sous forme de DTS. Les banques de développement reçoivent 100 milliards de dollars. Mais surtout, le FMI est investi par le G20 d'une mission de surveillance des économies.

 

Le FMI relancé

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