A Bouira, alors que le nouveau wali, Lekehal Ayat Abdesselam, semble prendre tout son temps pour prendre en main les dossiers brûlants de la wilaya dont entre autres celui du logement ; des citoyens, eux, perdent patience et à mesure que les semaines passent, les esprits s'échauffent.Ainsi en est-il hier lundi, où le siège de la Wilaya a vécu plusieurs actions de protestations d'ordre social. Des citoyens qui sont venus pour la plupart, pour la énième fois, dans l'espoir de voir le nouveau wali et lui raconter leur calvaire. Mais, à voir ce qui s'est passé hier, surtout avec ces pauvres citoyens issus du quartier populaire Zerrouki, situé au sud de la ville de Bouira, à voir comment le wali a réagi lorsque, au sortir de la maison de la culture Ali-Zamoum où il venait d'inaugurer le Salon national du court-métrage dans sa deuxième édition, quand il fut interpellé par des dizaines de citoyens qui l'attendaient devant cet édifice, et comment il les a ignorés totalement ; à voir ces protestataires qui défilent ces derniers jours devant le siège de la Wilaya pour voir le nouveau wali et comment ils sont rabroués, il y a de quoi s'inquiéter pour la suite des événements.
Ce, d'autant plus que dans la wilaya, et cela relève de la tradition de la région, les citoyens même trop exigeants, sont habitués à des dialogues directs et francs et parfois, à la limite du correct, avec les walis et autres responsables, même militaires, qui se sont succédé.
Des dialogues musclés mais qui finissent toujours par une entente, ou du moins, une compréhension mutuelle.
Par ailleurs, outre le problème du logement, d'autres travailleurs du corps commun de l'éducation, affilié au nouveau syndicat de ce corps, le Syndicat national des corps communs du personnel de l'éducation nationale ou SNCCOPEN, qui étaient en grève durant les journées de dimanche et hier lundi, étaient là devant le siège de la Wilaya, dans une action similaire à l'échelle nationale.
De son côté, le Cnapeste dont le divorce est, semble-t-il, largement consommé avec le directeur de l'éducation, a organisé une action de protestation devant le siège de la direction en demandant carrément le départ du DE. Les enseignants grévistes qui ont observé un sit-in devant le siège de la direction, ont ensuite organisé une marche vers le siège de la Wilaya dans l'espoir d'interpeller le nouveau wali, auquel il est demandé de prendre ses responsabilités pour faire partir l'actuel DE qui est là depuis 4 ans.
Selon les enseignants grévistes du Cnapeste, le départ du DE est devenu plus qu'une nécessité puisque, selon eux, «ce responsable a foulé au pied toutes les lois la République, et autres règlements régissant le travail avec les partenaires sociaux».
En tout cas, hier, tout ce beau monde était devant le siège de la Wilaya pour voir le wali. Mais, pour le moment, force est de constater que le nouveau wali de Bouira reste très réservé et pas prêt pour la communication.
Y. Y.
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Posté Le : 25/02/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yazid Yahiaoui
Source : www.lesoirdalgerie.com