Algérie

Le Front Polisario rompt les contacts avec le gouvernement Sanchez



Le Front Polisario a décidé de rompre ses contacts avec le gouvernement espagnol actuel, suite à la position du président du gouvernement d'Espagne, Pedro Sanchez, concernant la question du Sahara occidental.«Le Front Polisario décide de rompre ses contacts avec le gouvernement espagnol actuel, afin qu'il se dissocie de l'instrumentalisation de la question sahraouie dans le cadre du marchandage lamentable avec l'occupant, jusqu'à ce qu'il se conforme aux décisions de la légalité internationale, laquelle légalité internationale reconnaît au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination et au respect des frontières de son pays internationalement reconnues», indique le Front Polisario dans un communiqué. Le Front Polisario a dit avoir pris sa décision suite à «l'annonce du soutien du gouvernement Sanchez au plan de l'occupant marocain qui vise à annexer, par la force, les territoires du Sahara occidental et à confisquer les droits inaliénables du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance» et aux «démarches concrètes prises par le gouvernement de Pedro Sanchez dans ce sens». Le Front Polisario a affirmé que cette décision reposait sur «le principe que l'Etat espagnol a des responsabilités envers le peuple sahraoui et les Nations unies, étant la puissance administrante du territoire, des responsabilités qui demeurent ainsi imprescriptibles».
Par ailleurs, le groupe de la Gauche au Parlement européen a réaffirmé que la solution au conflit au Sahara occidental résidait dans le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, appelant le chef du gouvernement espagnol à réaligner sa position en fonction des résolutions de l'ONU. «Diverses résolutions de l'ONU ont établi le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Il est le seul à pouvoir décider librement de son avenir. Il est grand temps que la communauté internationale protège et soutienne l'exercice effectif de ce droit sans aucune ingérence extérieure», a indiqué le groupe politique sur son site, suite à la visite d'une délégation de l'intergroupe pour le Sahara occidental au Parlement européen, dans les camps de réfugiés sahraouis. À cet égard, le groupe parlementaire a précisé que les déclarations du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur la soi-disant «autonomie» marocaine pour le Sahara occidental ne sont pas acceptables. «Il appartient au seul peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et d'opter librement pour une décision, quelle qu'elle soit», a-t-il souligné. «Nous exhortons le Premier ministre espagnol à prendre cela en considération et à réaligner sa position en fonction des résolutions de l'ONU sur le Sahara occidental et le droit des Sahraouis à décider» d'eux-mêmes, a martelé la Gauche, estimant «essentiel de prôner le respect du droit international, dans ce conflit particulier comme dans d'autres également».
Dans ce sens, la Gauche a, dans sa déclaration, exprimé sa solidarité avec le peuple sahraoui et son représentant légitime, le Front Polisario. «Nous réitérons notre volonté de collaborer sur la voie d'une solution juste fondée sur le respect du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et du droit international, conformément aux résolutions de l'ONU.».
Le groupe parlementaire a dénoncé l'occupation illégale par le Maroc du Sahara occidental depuis 47 ans, et appelé à mettre fin à cette violation du droit international en rendant ce territoire à ses propriétaires légitimes, le peuple sahraoui, soulignant qu'aucun pays n'a le droit d'annexer d'autres territoires par la force.
La Gauche européenne exhorte l'Espagne, puissance administrante de jure du Sahara occidental, selon la décision de la Cour nationale espagnole, à «aider le peuple sahraoui à exercer son droit à l'autodétermination», rappelant «sa responsabilité juridique et historique». «Avec la communauté internationale, l'Espagne devrait également faire pression sur le Maroc pour que ce droit soit mis en pratique dès que possible, comme établi dans les résolutions pertinentes de l'ONU», a ajouté le groupe.
Evoquant la répression marocaine contre la population sahraouie, le groupe parlementaire a déclaré que le harcèlement et les violations subis par les militants sahraouis dans les territoires occupés doivent cesser immédiatement et doivent être condamnés par l'Union européenne (UE), citant le cas de Sultana Khaya et sa famille. Enfin, la Gauche a exigé que l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne, qui dénie au Maroc toute propriété sur les ressources naturelles du Sahara occidental, soit respecté. «Nous demandons également à l'UE et à ses Etats membres de reconnaître le Front Polisario comme seul représentant légitime du peuple sahraoui, comme l'a décidé la Cour de justice de l'Union européenne», a insisté le groupe de la Gauche.


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