La représentante du Front Polisario auprès du Conseil des droits de l'homme (CDH) des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Oumeima Mahmoud Abdessalem a appelé à une intervention urgente de la Communauté internationale et des organisations des droits de l'homme pour mettre fin à la situation déplorable et dangereuse des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Lors du débat, la question sahraouie a été abordée dans les interventions des pays et des organisations de soutien au peuple sahraoui, a déclaré Oumeima Abdessalem, dimanche au site SH24H, dans son évaluation des travaux de la 46e session du Conseil des droits de l'Homme. Toutes les interventions «ont mis l'accent sur la nécessité de lever le blocus imposé dans le territoire occupé du Sahara occidental, de protéger les Sahraouis de la tyrannie de l'occupation marocaine, de libérer les détenus et de mettre un terme au pillage des richesses», a ajouté la responsable sahraouie.Les intervenants ont été unanimes à souligner la nécessité pour les organisations internationales de prendre des mesures urgentes contre ces violations marocaines, conformément à leurs engagements en vertu du Droit international, a-t-elle ajouté. Oumeima Abdessalem a rappelé «les positions fortes» de ces pays qui condamnent les pratiques répressives de l'occupation marocaine dans la partie occupée du Sahara occidental et appellent à mettre en place un mécanisme de surveillance des droits de l'homme et à mettre en oeuvre le programme des missions techniques.
Par ailleurs, le Secrétaire général du ministère sahraoui de la Sécurité et de la Documentation, M. Sidi Oukal a affirmé dimanche que la guerre au Sahara occidental se poursuivait et que les pertes infligées à l'armée marocaine sont «importantes» après 137 jours d'opérations militaires, mettant en garde le régime du Makhzen que «le pire reste à venir». Dans une déclaration à l'APS, M. Mohamed Sidi Oukal a indiqué que l'armée sahraouie poursuivait, au quotidien, le bombardement des positions de l'armée d'occupation marocaine depuis la reprise de la lutte armée, le 13 novembre passé, assurant que les opérations menées actuellement ne sont qu'un «prélude au pire qui attend les forces marocaines». Soulignant que le morale des troupes sahraouies «est au beau fixe», M. Sidi Oukal a relevé que les forces marocaines sont «sur une mauvaise défensive», d'autant plus que les bombes pleuvent quotidiennement sur les positions des forces de l'occupation «causant de grandes pertes humaines et matérielles».
M. Sidi Oukal a fait état dans ce sillage, de plusieurs désertions parmi les soldats de l'armée marocaine vers les territoires marocains et vers l'Espagne et d'hôpitaux en état d'alerte à cause de la guerre». A l'inverse des soldats marocains qui mènent une guerre dont ils ne sont pas convaincus, l'armée sahraouie livre un combat pour son droit à l'autodétermination et l'édification de son Etat indépendant sur l'ensemble de ses territoires occupés, a-t-il poursuivi.
Il a en outre indiqué que la foi de l'armée sahraouie en sa cause «a fait pencher la balance en sa faveur», malgré «la technologie dont a bénéficié l'armée marocaine, la concurrence effrénée pour l'armement et le soutien dont elle bénéficie au sein des alliances avec l'entité sioniste ou d'autres», regrettant le fait que «le Maroc a dissimulé ses pertes sur le plan médiatique, à un moment où il se contredit sur le terrain, en augmentant son armement et en essayant d'établir de nouvelles ceintures de défense».
Rappelant que la stratégie de l'armée sahraouie est basée sur «le développement de ses propres capacités», le même responsable a souligné que le régime marocain «n'a pas tiré des enseignements de l'histoire», promettant de mener «des opérations militaires de qualité» contre l'occupation marocaine. Il a par ailleurs rappelé au régime marocain ce qui lui est arrivé en 1991 lorsque le roi Hassan II a été contraint de reconnaître le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, en échange de la signature de l'accord de cessez-le-feu. «Les pertes subies par le régime du roi Hassan II au cours de
16 ans de lutte armée, et qui l'ont contraint à négocier avec les Sahraouis, forceront le régime de son fils Mohamed VI de se soumettre à la légitimité internationale, et de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit d'autodétermination», a-t-il conclu.
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Posté Le : 30/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com