Algérie

Le Front Polisario met en garde contre les conséquences d'une éventuelle agression marocaine



Le Front Polisario met en garde contre les conséquences d'une éventuelle agression marocaine
Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a exprimé sa préoccupation au fait que l'armée marocaine soit en état d'alerte dans les territoires occupés du Sahara occidental. Il a mis en garde contre les conséquences « dangereuses » d'une agression marocaine, a rapporté, hier, l'agence de presse sahraouie SPS. Mohamed Abdelaziz a, par ailleurs, indiqué que « le Maroc déploie depuis une semaine son armée sur les territoires occupés, appuyée par ses forces terrestres et aériennes qui sont en état d'alerte ». Il a estimé, dans ce sens, qu'il « s'agit d'une mobilisation sans précédent de l'armée marocaine depuis la signature du cessez-le-feu entre les armées sahraouie et marocaine, le 6 septembre 1991 ». Le président sahraoui a soutenu que ce déploiement est « suspect » et « touche le mur de l'occupation avec une concentration dans certains axes comme Guelta Zemour et Ousserd ». Il a, en outre, mis en garde contre « une éventuelle offensive marocaine contre les territoires libérés du Sahara occidental où se concentrent l'armée, l'administration, les civils sahraouis et les centres de l'ONU ». Une telle offensive serait, a-t-il prévenu, « une violation du cessez-le-feu conclu entre les deux parties en conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc ». Selon lui, l'ONU doit intervenir « en urgence » pour prendre « toutes les mesures nécessaires pour empêcher le Maroc de perpétrer un tel acte qui aura des conséquences néfastes sur les efforts des Nations unies et la paix, la sécurité et la stabilité de la région ». Les militants sahraouis sont confrontés, eux aussi, à la pression marocaine. A Casablanca, les membres de la délégation des territoires occupés ayant pris part aux travaux de l'université d'été des cadres du Front Polisario et de la RASD à Boumerdès ont été bloqués par la police marocaine à leur arrivée à l'aéroport de la ville, a rapporté SPS. Selon les sources citées par l'agence, ils ont subi de mauvais traitements dont la confiscation des papiers et effets personnels et l'interdiction d'aller aux toilettes et même de recharger les batteries de leurs téléphones portables. La police marocaine a procédé à l'appel d'un détachement d'intervention rapide afin d'intimider les membres de la délégation, a-t-on ajouté.




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