Une initiative dénommée «Front national de la décennie noire, pour la dignité et contre l'oubli», a été lancée, samedi dernier, par des gardes communaux, des patriotes, des GLD, des victimes du terrorisme et des membres de la société civile.
Ils se sont rencontrés à Alger, au siège du Mouvement démocratique et social (MDS), pour discuter d'une méthodologie efficace pour la concrétisation de leurs revendications. «Ceux qui ont lutté contre l'intégrisme ont été trahis par les pouvoirs publics, suite à la compromission du régime avec les islamistes intégristes», observent la majorité des participants. Des témoignages, des propositions et des interrogations ont été émis lors de cette réunion. Des protagonistes de la décennie noire ont été cités, comme les noms de bourreaux ou de ceux qui les ont manipulés. Les présents à cette rencontre estiment, pour la plupart, que seul un processus de justice et vérité parviendra à faire la lumière sur tous les dépassements. Une partie des présents a souhaité élargir l'initiative à l'ensemble de la population, puisque ce sont tous les Algériens qui ont souffert de la barbarie.
Au début de la rencontre, un texte a été distribué, un «appel» s'adressant à toutes les forces et aux citoyens qui ont résisté contre le terrorisme et qui continuent de résister. On peut y lire en première partie : «L'idée de réconciliation nationale a fait irruption comme moyen d'écarter la menace d'un affrontement sans fin avec le terrorisme islamiste. Mais la concorde ne se décrète pas par le seul usage répété de mesures de grâce et d'amnistie. Il faut donc savoir se remettre en cause, refuser tous les travestissements et l'amnésie. La confiscation de la victoire de la société, des gardes communaux, des patriotes des policiers, des militaires et des GLD qui se sont dressés pour défendre la République, la confiscation de la vérité qui est due aussi bien aux victimes du terrorisme islamiste qu'aux familles des disparus du fait des agents de l'Etat ne peuvent pas permettre de surmonter les divisions. Le déni de justice et l'impunité ont accouché d'un pays où règnent la corruption et la délinquance et où le rêve de renouer avec le progrès, la modernité et la dignité a laissé place à la misère et à la résignation. L'Algérie doit affronter son passé et se forger un projet qui permet de revivifier la nation et reconstruire ses institutions.»
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Posté Le : 14/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mehdi Bsikri
Source : www.elwatan.com