Le Front El-Moustakbal se dit "déçu"

Quelques jours après avoir été rendu public, le projet de révision de la Constitution du président Abdelaziz Bouteflika est loin de répondre aux attentes du Front El-Moustakbal qui a rendu public un communiqué très critique vis-à-vis de ce nouveau texte. Réuni en session ordinaire, le bureau national du parti d'Abdelaziz Belaïd a estimé que "ce projet a été dévoyé dans la majorité des modifications apportées", alors qu'il devait, selon lui, "être clair et précis", étant donné qu'il s'agit de la loi fondamentale du pays. "Le projet a répondu partiellement à quelques propositions du parti, lors des consultations à propos de cette révision qui n'a pas été à la hauteur du niveau espéré. Car, elle n'aborde pas les demandes formulées (...) pour une révision profonde" de la Constitution", lit-on dans le communiqué envoyé à la presse. "Le bureau national n'a enregistré aucun changement significatif" dans le texte en question, et, qui n'a pas apporté une réponse claire aux attentes concernant "le régime politique, la séparation des pouvoirs, la garantie de la transparence des élections et le renforcement du mécanisme de surveillances des scrutins". Des "principes" qui sont, ajoute le Front El-Moustakbal, la condition pour "consacrer l'Etat de droit et de justice". Le parti de l'ancien candidat à la présidentielle du 17 avril a insisté sur "la modernisation du Conseil constitutionnel, en faisant de celui-ci un organe indépendant et permanent pour surveiller les opérations de vote de leur début jusqu'à la proclamation des résultats définitifs", un point qui n'a malheureusement pas été pris en considération dans le nouveau texte de révision, ajoute le communiqué. Néanmoins, le parti d'Abdelaziz Belaïd s'est montré satisfait de l'officialisation de tamazight et du retour à la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux quinquennats, avec, comme "constante", la non-révision de ce principe qui a suscité de vives réactions au sein de l'opposition et des médias.Lyès Menacer