Algérie

le front anti-Ould Abdelaziz s'élargit en Mauritanie Trois partis quittent la majorité présidentielle


le front anti-Ould Abdelaziz s'élargit en Mauritanie Trois partis quittent la majorité présidentielle
Trois partis politiques représentés au Parlement mauritanien ont décidé de quitter la majorité présidentielle de Mohamed Ould Abdel Aziz pour rejoindre «l'opposition démocratique», en créant l'Alliance patriotique (AP), ont annoncé hier leurs dirigeants à la presse.
Il s'agit du Mouvement pour la refondation (MPR, qui compte un député), du Renouveau démocratique (RD, un député) et de l'Alliance nationale pour la démocratie et le développement (Adil, deux députés, un sénateur). «Aujourd'hui, force est de constater que la majorité présidentielle qui symbolisait beaucoup d'espoirs n'est plus pour nos partis un cadre idéal de mise en 'uvre de nos attentes», a affirmé le président intérimaire de la nouvelle formation AP, Kane Hamidou Baba, au cours d'une conférence de presse.
Les leaders de l'AP reprochent à la majorité présidentielle d'avoir ignoré leur appel en faveur d'un «dialogue inclusif» avec toutes les forces politiques, «dans l'intérêt bien compris du renforcement de la démocratie, de l'unité nationale et de la cohésion sociale et pour faire face aux périls à nos frontières», en référence à la guerre au Mali voisin. La Coordination de l'opposition démocratique (COD) exige la démission du président Mohamed Ould Abdel Aziz, ancien général putschiste élu en 2009, et exclut toute participation aux prochaines élections législatives et municipales à l'automne 2013, estimant que les conditions de transparence ne sont pas réunies pour ces scrutins. En revanche, les partis de l'AP ont affirmé inscrire leur action dans le cadre d'une initiative prônée par le président de l'Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, qui propose la mise en place d'un gouvernement d'union nationale devant organiser les futures élections.
Les soutiens du président Ould Abdel Aziz estiment en revanche que le pouvoir dispose d'une «majorité parlementaire confortable» pour gouverner seul et que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) «peut valablement organiser des élections transparentes et crédibles». La CENI avait été formée en 2012 au terme d'un dialogue politique entre le pouvoir et une partie de l'opposition conduite par le président de l'Assemblée nationale, mais ce dernier estime qu'une «élection consensuelle» demeure nécessaire.
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