Algérie

Le frère de Krim Belkacem n'est plus


Arezki Krim, ancien moudjahid et frère de Krim Belkacem, est décédé, hier, au Centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou après une courte maladie.Le regretté était âgé de 88 ans.
Le moudjahid Arezki Krim se portait bien jusqu'au 18 octobre 2022. Selon les informations que nous a livrées l'un de ses amis proches, à savoir Omar Moussi, ancien président de l'association culturelle «Les amis de Krim Belkacem», le regretté a eu un malaise aux environs de trois h du matin, le jour même de la commémoration de l'anniversaire de l'assassinat de son frère Belkacem.
Le défunt a été victime d'un AVC à 3h du matin. Il a été transporté au service des urgences du Centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed. Son état de santé s'est dégradé il y a quatre jours, ce qui a nécessité son transfert au service réanimation du même hôpital, où il a rendu l'âme, hier, en fin de matinée. «Je l'ai rencontré à Draâ Ben Khedda, la veille de son hospitalisation et il ne laissait paraître aucun signe de maladie, il se portait bien jusqu'au moment où il a subi un AVC, le 18 octobre», ajoute Omar Moussi qui nous a confié que le défunt devait d'ailleurs se rendre, le jour même de son hospitalisation, au cimetière d'El Alia afin de prendre part à la cérémonie commémorative habituelle, mais le destin en a décidé autrement.
L'information annonçant le décès d'Arezki Krim s'est répandue telle une traînée de poudre, hier, dès la mi-journée. Le regretté, en plus d'être le frère du héros mythique de la Guerre de Libération nationale, signataire des Accords d'Evian, Krim Belkacem, était aussi un valeureux maquisard. Influencé énormément par l'engagement de son frère aîné dans la révolution, Arezki Krim a pris les armes, très jeune, contre le colonialisme français.
Il s'est battu aux côtés de ses frères de l'Armée de Libération nationale aussi bien dans sa région natale, Aït Yahia Moussa (daïra de Draâ El Mizan) qu'à la frontière algéro-tunisienne.
D'ailleurs, c'est à cette frontière qu'il avait été grièvement blessé et brûlé au napalm, le 13 juillet 1960. Il a été hospitalisé dans la même chambre d'hôpital tunisien que le célèbre chanteur Hsissen. Ce dernier avait rendu l'âme aux côtés de Arezki Krim qui s'en est sorti miraculeusement, mais avec des séquelles à vie, notamment au niveau du visage et des mains. Après l'indépendance, Arezki Krim a préféré vivre modestement dans son village natal Iâlalen (Aït Yahia Moussa) puis dans la ville de Draâ Ben Khedda, à 11 kilomètres à l'ouest de Tizi Ouzou. Arezki Krim était un homme modeste et très estimé par tous. À Draâ Ben Khedda, où il vivait ces dernières années, il comptait beaucoup d'amis, tout comme partout ailleurs. Il répondait toujours humblement à toutes les sollicitations. Il a défendu avec la même constance la révolution et la mémoire de ses artisans. De même qu'il a toujours exigé que la lumière soit faite sur l'assassinat de son frère. Sa dépouille mortelle a été acheminée, hier en fin d'après-midi du CHU de
Tizi Ouzou au village Tizra N Aissa (Aït Yahia Moussa) où le défunt sera enterré aujourd'hui.
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