Algérie

Le frein du marché automobile



Comment se porte le marché des voitures en ce premier semestre de l'année 2023 ' De grands rêves étaient fondés sur cette année 2023 pour relancer ce marché bloqué durant très longtemps (arrêt de l'importation de voitures décidée prise par le gouvernement en 2017, suivi, deux années plus tard, par la fermeture des usines de montage implantées localement). Mais la situation reste encore floue après bientôt cinq mois de l'entrée en vigueur de la loi de Finances 2023 qui autorise désormais l'importation par des particuliers de voitures de moins de trois ans d'âge, ainsi que le récent octroi d'autorisations d'importation aux concessionnaires automobiles ou l'importation de véhicules de la marque Fiat. Le marché reste dans l'expectative. Attendant quoi au juste ' Il faut dire qu'avant 2023, le marché automobile était plus animé sur le plan informel, avec des voitures à des prix exorbitants, certes, mais il y avait quand même un marché où des véhicules s'échangeaient entre vendeurs et acheteurs dans les marchés hebdomadaires et sur les plateformes des réseaux sociaux.Les annonces de l'arrivée des voitures importées et l'installation de constructeurs d'automobiles en Algérie a provoqué un repli des ventes et des achats de véhicules, mettant tout le marché en mode ‘attente'. Et, passé ces premiers mois de l'année en cours, la situation n'a pas trop évolué. Car, la classe moyenne, qui peut relancer ce marché, ne trouve pas ses comptes. Les voitures neuves sont chères par rapport à ses rentrées d'argent. On n'a pas une situation claire à propos des commandes de véhicules importés par le groupe Stellantis Algérie, qui a baissé les prix des véhicules de la marque Fiat, mais tout laisse croire qu'on ne se bouscule pas au portillon. Même constat à propos des importations des véhicules de moins de trois ans d'âge. Résultat, le marché des véhicules d'occasion, notamment les véhicules aux prix abordables pour les classes moyennes, a enregistré une légère reprise.
En attendant de dynamiser la concurrence grâce à l'entrée en production de l'usine Fiat, et pourquoi pas d'autres marques, le rêve du citoyen d'acquérir un véhicule neuf s'est éloigné de quelques mois. Et, encore, s'il peut l'acquérir sans contracter un prêt bancaire, qui ne sera accordé que pour les voitures de production locale. L'achat d'un véhicule par facilités, c'est ce dont rêvait la majorité des citoyens, et cela ne peut se concrétiser qu'avec l'entame de la production des véhicules en Algérie. Dans ce train, faut-il attendre 2024 pour assister à une relance du marché automobile ' Probablement. Mais, on a trouvé le moyen de contourner le prêt bancaire (conditionné par la production locale). Les ?uvres sociales de l'Education nationale annoncent l'octroi d'un prêt de 100 millions, au profit des enseignants, pour l'acquisition de véhicules neufs importés. D'autres initiatives de différents secteurs professionnels suivront, peut-être, pour doper ce marché automobile incapable de se relever sans le soutien des crédits.


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