Algérie

Le fou El Gueddafi, l'ami-ennemi de l'Occident Des rapports mouvementés depuis 1969



Le fou El Gueddafi, l'ami-ennemi de l'Occident                                    Des rapports mouvementés depuis 1969
Les rapports entre le «guide» libyen, Mouammar El Gueddafi, et l'Occident ont connu tous les changements et bouleversements possibles.
De son coup d'Etat le 1er septembre1969 contre le roi Idris de Libye jusqu'à la fin du XXe siècle, le capitaine El Gueddafi, autoproclamé colonel, est considéré comme «un terroriste». Bien que se définissant comme «non-aligné», le colonel multipliait les diatribes anti-occidentales et s'attaquait frontalement à l'impérialisme américain. Les Etats-Unis l'accusaient d'apporter son aide à des groupes considérés comme terroristes et classait son pays, la Libye, comme un «ennemi potentiel» dès 1978 et finissant sur la liste des «Etats soutenant le terrorisme» en 1979. Cela n'a pas empêché le «guide» libyen de poursuivre sa politique hostile au monde occidental. Le 2 décembre 1979, l'ambassade américaine à Tripoli est saccagée.
En août 1981, deux Mig libyens sont abattus, aggravant encore les relations entre les deux pays. En 1986, un attentat est perpétré contre des militaires américains dans une discothèque de Berlin. Un prétexte, pour l'Administration Reagan, pour bombarder la Libye. Sans pour autant tuer le bouillant colonel. A partir de 1987, El Gueddafi, crash pétrolier oblige, revoit sa politique internationale, infléchissant son discours dans un sens plus réaliste. Mais en décembre 1988, le colonel El Gueddafi se voit mis en cause dans un autre attentat, celui du Boeing de la PanAm à Lockerbie (Ecosse), qui a fait 270 morts.
Sous la pression occidentale, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte des sanctions en 1992 et 1993 contre la Libye. Quelques années après, en 1996, Washington prend de nouvelles mesures de manière unilatérale contre la Libye, accusée cette fois-ci de vouloir développer l'arme chimique.
Cet homme plein de contradictions et auteur d'actes ratés a continué, des années durant et malgré l'embargo américain, de jouer les trublions sur la scène internationale. En février 1999, il donne l'ordre d'arrêter cinq infirmières et un médecin bulgares accusés d'avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens dans un hôpital à Benghazi.
11 septembre 2001 : le revirement !
Après le 11 septembre, le colonel El Gueddafi fait un revirement historique s'affichant comme un «europhile» ou encore comme un «ami» des Etats-Unis. Pour montrer sa bonne foi, le leader libyen décide de mettre fin à son soutien au terrorisme et à son programme nucléaire tout en offrant ses services aux Etats-Unis et à l'Europe en matière de lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine. Ainsi, le «méchant» devient fréquentable grâce à la magie du pétrole. El Gueddafi a formalisé son engagement par un accord avec Washington en 2003. En contrepartie, les Etats-Unis fermeraient les yeux sur la nature du régime en Libye.
Convoitant les pétrodollars libyens, la France a accueilli le «guide» libyen en 2007, avec les honneurs, le laissant installer sa tente dans le jardin de la résidence de l'hôtel Marigny réservée aux hôtes de marque et chefs d'Etat. Une visite qui intervenait dans le sillage de la libération des infirmières bulgares. El Gueddafi a également procédé à l'indemnisation des familles des victimes des attentats de Lockerbie. En contrepartie, Londres a libéré le Libyen Ali Mohamed Al Megrahi, condamné dans cette affaire. Les Etats-Unis ont marqué leur rapprochement avec leur ancien ennemi, en 2008, par la visite de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, à Tripoli où elle a eu droit à un accueil des plus chaleureux. Montrant patte blanche et devenant «allié» de l'Occident qu'il a longtemps combattu, le colonel a voulu finir en beauté. Un rêve qu'il n'a cependant pas su réaliser'


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