Le Forum sur la responsabilité sociétale tenu hier à Alger

Le premier forum sur la responsabilité sociétale des entreprises s'est tenu hier à Alger. Sous le thème «Comment favoriser l'implication citoyenne et la responsabilité sociétale des entreprises et organismes publics pour la réalisation d'objectifs partagés», cette rencontre, qui s'est déroulée à l'hôtel Hilton, a vu la participation d'entreprises et d'experts.Pour le ministre de l'Industrie et des Mines, qui s'exprimait en marge de l'événement, ce genre de rencontre vient soutenir et appuyer toutes les politiques de réformes qu'a engendré notre pays sous les différents aspects (réforme économique, réforme de la justice...). «L'évolution de la société a fait que l'éthique devient un acte et un domaine indispensables à la bonne gouvernance de l'entreprise.L'éthique, avec l'évolution de l'économie mondiale et ses répercussions sur l'économie nationale, nous impose ce genre de concept. Même si le ministère est déjà dans cette logique, puisque l'Ianor a mis un groupe qui travaille sur l'ISO 26 000, nous voudrions, toutefois, le généraliser et inviter tous les acteurs aussi bien les chefs d'entreprises, l'administration économique et les organisations à s'intégrer dans ce processus», a indiqué Abdeslam Bouchouareb.Ce dernier a ajouté qu'il s'agit là de la «meilleure manière de se garantir, de se renforcer pour pouvoir être concurrentiel et compétitif».«Les autres aspects sont déjà dans nos codes (je parle ici du code de travail dont certains éléments sont en avance par rapport à tout ce qui se fait ailleurs...) donc je veux qu'on persévère dans cette voie car une entreprise bien gérée est une entreprise forte. Et avec une entreprise forte, c'est l'économie qui sera forte», a-t-il conclu.Par ailleurs, même si la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) n'en est qu'à ses débuts, l'objectif est de voir ce concept devenir un «instrument de gouvernance». C'est d'ailleurs la vision prônée par un bon nombre d'entreprises algériennes. Le cas de la Seaal est édifiant. Pour son premier responsable, la Seaal «en tant que grand service public qui touche directement le bien être, la qualité de vie, la santé des citoyens, fait comprendre à son personnel, mais aussi à la population et à l'ensemble de ses partenaires, les grands enjeux de société et le fait qu'ils en sont les acteurs : le respect de l'eau, la protection de l'environnement, la santé et la sécurité». «Se positionnant comme un acteur de développement durable, Seaal avance pas à pas vers la reconnaissance de sa responsabilité sociétale (ISO26000)», a-t-il ajouté. S. B.