Le Fort turc attend ses visiteurs

Le musée du Fort turc ou Bordj Hamza, sis au quartier Drâa El Bordj de la ville de Bouira, attend ses visiteurs.Inauguré en avril 2013, après des travaux de restauration, les visiteurs ne se bousculent pas au portillon pour découvrir l'histoire de ce lieu datant du 16e siècle. Une année après sa réouverture au public, les services concernés, à leur tête la direction de la culture, peinent à élaborer un programme d'animation qui pourrait attirer la population. Il a été prévu l'organisation d'expositions, de rencontres scientifiques et culturelles, des festivités, etc. Rien de tout cela n'a été fait. Même le projet d'exposer sur le site de manière permanente les objets qui y ont été retrouvés tarde à se concrétiser.Les conventions qui devraient être signées avec les établissements scolaires afin de permettre aux élèves de connaître le Fort et ses siècles d'histoire sont reléguées aux calendes grecques. Ainsi, la direction du tourisme ne semble pas être intéressée pour saisir l'opportunité que lui offre ce musée pour développer le tourisme culturel. Cela renseigne sur la politique touristique et de revalorisation du patrimoine menée par les responsables locaux. L'amateurisme a fait encore une fois ses preuves.Les festivités du mois du patrimoine qui se sont déroulées du 18 avril au 18 mai, sont passées presque inaperçues. Hormis quelques objets traditionnels et des tableaux exposés et que personne n'a visité, le musée n'a abrité aucune festivité qui pourrait le sortir de son anonymat. Quant au nombre de visiteurs qui s'y rendent, la moyenne est très faible, selon M. Lounis, chef de la circonscription du patrimoine protégé à Bouira qui travaille sous la tutelle de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés, dont la mission est la gestion et l'exploitation des biens culturels.M. Lounis a souligné qu'une brochure pour faire connaître le site est en train de se réaliser, en attendant un petit livret sur l'histoire du Fort. C'est un projet qui demande un travail de recherche approfondi, ajoute-t-il. Plusieurs sites historiques attendent d'être restaurés notamment Ghorfet Ouled Slama, à El Hakimia, le mur d'Auzia à Sour El Ghozlane, Bordj Omar à Ath Mansour, etc.