Le service des urgences pneumologiques submergé
Le fort taux d’humidité et la hausse de la chaleur enregistrés ces derniers jours dans la wilaya d’Oran ont été la cause de plusieurs cas d’hospitalisation de personnes présentant une allergie respiratoire.
Au service des urgences pneumologiques de l’hôpital d’Oran, le personnel soignant nous expliquera que ce genre de situation, où le nombre de personnes présentant des allergies respiratoires admises au service connaît une forte hausse, coïncide généralement avec les changements climatiques. Surtout par temps de forte chaleur avec un pic d’humidité et de pollution assez élevé. Sur place, les malades sont assez nombreux, une quarantaine sont enregistrés ces jours-ci. Mais ce chiffre, nous précisera la même source, peut augmenter ou diminuer. Car, il ne faut pas oublier que bien des malades optent parfois pour le privé pour se soigner. Et cela, vu la situation qui prévaut au service. En effet, l’étroitesse du service des urgences pneumologiques reste bien la principale cause. Même si, par moment, on enregistre quelques ruptures de stocks de médicaments, la prise en charge des malades par les secteurs sanitaires reste d’un grand secours. Toutefois, par ces périodes de grandes chaleurs, les malades présentant une insuffisance respiratoire préfèrent venir à l’hôpital, dira cette même source. Surtout ceux habitant au niveau des zones industrielles telles Arzew où le nombre de personnes présentant ce type d’allergie est estimé, selon une étude médicale, à 70% de la population de cette localité. Toujours selon la même source, ce service des urgences ne peut garder les malades au-delà de quarante-huit heures. Car, comme son nom le précise, c’est bien un service destiné aux urgences; les malades qui y sont admis reçoivent les soins nécessaires et sont par la suite orientés vers les secteurs sanitaires pour être suivis médicalement. Mais dans les cas de sévères insuffisances respiratoires, ou lorsque le malade présente une autre pathologie, ce dernier est obligatoirement hospitalisé au service de pneumologie du CHUO où il bénéficiera d’une prise en charge adéquate. Au courant d’une année, ce service reçoit plus de 1200 malades soit une moyenne de 100 par mois. On constate ainsi que cette pathologie prend de plus en plus d’ampleur au niveau de la population avec le développement industriel, même si l’agent allergène est parfois naturel tel le pollen. On a remarqué que le fort taux de ces allergies est surtout enregistré au niveau des grandes villes et des localités où sont installées des zones industrielles et où la pollution est excessive. Concernant les allergies au pollen, cette même source nous précisera qu’afin d’éviter une vraie crise d’asthme provoquée par cette poussière végétale, il faut connaître la date du pic pollinique, c’est-à-dire la date où le taux est le plus élevé afin de l’éviter au maximum. C’est plus un traitement préventif qu’on doit adopter, dans ces cas, que curatif. Car les médicaments ne font que soulager le malade qui deviendra dépendant. C’est aussi pour cette raison qu’il est préférable de déplacer le tissu urbain hors des zones industrielles si on veut vraiment combattre ces allergies.
H.Y.
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Posté Le : 23/08/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com