Le football, une affaire de professionnels

Ça grince au bas du classement. L'heure de la fermeture de la saison footballistique sonne déjà. Ceux qui sont dans la course pour le podium négocient leur aventure. Et ceux qui sont au bas du classement cravachent pour demeurer en Ligue 1 comme si une chute ferait chuter leur valeur.Le football en Ligue 2 n'est pas du football... L'objectif étant d'être au sommet. La bataille n'est pas facile, lorsque des doutes s'installent. C'est le cas des huis clos de l'USMA face à la JS Saoura. Que s'est-il passé exactement ' Pas un fumigène n'est jeté sur le terrain mais les supporters de la JSK sont sanctionnés. Mellal que nous avons rencontré, ne mâche pas ses mots, redoute un autre coup de la LFP, «je veux tout simplement tout savoir et c'est mon droit, pourquoi ce huis clos qui a sanctionné l'USMA ' Et pourquoi le silence des deux clubs USMA et JS Saoura... Qu'ils le nous disent ' Pas question pour nous de se taire, parce que nous voulons que ce football échappe aux mains des magouilleurs, qu'ils nous montrent le CD du match et la feuille de match.
Nous aurons le CD tôt ou tard, se taire ' Ce n'est pas de mes habitudes. Je suis presque certain que la commission de discipline de la Ligue a joué un sale jeu en permettant aux Usmistes de bénéficier d'un huis clos pour éviter à ce que les supporters ne mettent la pression sur leur équipe. Avec la pression, ils ne savent pas jouer, et une défaite serait favorable pour nous, les poursuivants. C'est regrettable que de pareils actes continuent de faire vitrine dans notre football». Il s'est déplacé au siège de la Ligue en compagnie du directeur général du club Nassim Ben Aderrahmane ; il voulait être convaincu que des fumigènes ont été jetés et voir la feuille de match et les rapports des officiels pour vérification. Les marchands de la fatalité prospèrent dans l'industrie du football. Il se passe peu de semaines sans qu'il ne soit signalés des faits qui font barrage à la stabilité du football.
C'est devenu un rite qui a du mal à s'effacer. Faut croire, selon des professionnels rencontrés à des occasions, que le football national, retrouvera ses forces en faisant chasser de son territoire ceux qui continuent à résister aux tentatives de développement. «Oui, il s'agit bien de tentatives de développements, puisque ceux qui réfléchissent et militent en faveur d'un passage, même en force vers un autre terrain, continueront à travailler dans le sens d'une réorganisation qui réinventerait le football... Il y a bien entendu les autres, les dirigeants qui doivent s'associer ou laisser place à des professionnels de ce sort pour qu'ils le fassent revivre.» Il y a des instances capables de préserver l'intérêt général de ce sport, ceux qui sont capables de dire qu'il y a des limites et de les fixer, de dire qu'il y a des choses qu'il faut refuser et d'imposer leur interdiction capables d'exercer leurs responsabilités...
Capables de rompre la passivité générale et montrer qu'on peut mettre ses principes au-dessus de la quête forcenée de recettes supplémentaires. «Le fatalisme de tout ce que ce monde compte de dirigeants devant des intérêts économiques de plus en plus opposés à la logique sportive et aux intérêts des amateurs de sport constitue une lamentable capitulation», nous disait un économiste et d'ajouter à plus forte raison de la part de la minorité qui en appelle constamment aux «valeurs» du sport pour ne plaquer dessus que leur morale moribonde. «Des écrits, des déclarations, des suppositions, des rêveries, des comparaisons avec d'autres clubs étrangers, des propos qui viennent aussi d'ailleurs parce qu'ils ressemblent aux nôtres, parce que le climat et les souhaits portent la même tenue.
Le football, en dehors de ce qui le régit, connaît-il les mêmes phantasmes ' On disait bien, si seulement une bibliothèque nationale existait, ou chaque joueur aura cette possibilité de feuilleter les articles de presse depuis la naissance du football national à ce jour. Faire une comparaison via des articles pour mieux comprendre l'environnement dont lequel baignent les rencontres, la sportivité, le respect mutuel, la course à la meilleur performance et non pas à celle des sommes d'argents. C'était le bon vieux temps, comme aimait bien le faire rappeler les anciens footballeurs qui espèrent pouvoir donner un peu de ce qu'ils ont comme expérience ; parce que chaque semaine qui passe, le football devient un peu plus un monde qui aspire à devenir un sport sans magouilles, sans trahison, sans corruption, un sport où les valeurs s'installeraient pour faire rayonner le professionnalisme bloqué, écrasé et détourné de ses objectifs.