Le football retrouvera-t-il sa lumière '

Le football serait-il aussi pourri ' La question mérite d'être posée mais aussi analysée. Le monde nous regarde, et la presse étrangère s'intéresse de plus en plus à ce qui se passe dans ce terrain, devenu presque marécageux. Pourquoi Mellal, nouveau président d'un grand club, s'est-il engagé sur un terrain qui était jusque-là, presque fermé à la communication 'Le mal qui secoue son club est à l'origine de ce qui secoue l'excellente discipline qu'est le football. Jusque-là tout le monde l'a compris, mais la pauvreté des réactions de la part des présidents de clubs ne font qu'enflammer l'état des lieux. Le piège est fermé. Qui a raison et qui a tort '?Ce qui a été dénoncé hier par Mellal est de savoir ce qui empoisonne la situation dans lequel tente d'évoluer le football. Le silence des uns et des autres, ne fait que renforcer la relation entre les uns et les autres. Le président de la FAF s'exprimait ce lundi sur une chaîne de radio, dans laquelle il disait : «Que l'ensemble des clubs soient tenus de respecter la programmation des rencontres de football arrêté par la Ligue de football professionnel».
Sans hésiter, on est tenté de se poser la question de savoir quel programme parle-t-il ' Lorsqu'il est justement question de la raison des conflits. Le silence à ce sujet des présidents de clubs est frappant. Hier encore, ils rendaient, dans leurs déclarations à répétition en hommages au Meddouar comme étant l'homme qui ne serait pas l'auteur de la programmation. Alors que cette structure s'est fragilisée et place ainsi les rencontres dans le doute. Faut-il tenir compte des comptes rendus des médias étrangers et tourner le dos à ceux des médias nationaux ' Cette parenthèse semble vite se refermer, puisque que les éléments dénoncés n'auraient fait l'objet d'aucune prise en compte. L'autre facteur qui atomise le football, c'est l'inobservation de quelques articles du règlement inhérent au bon fonctionnement des instances. Des cas se bousculent notamment en cette période.
Qui a le droit de convoquer un président de club ' Le présidant de la ligue ou la commission de discipline ' Qui doit sanctionner les arbitres qui faussent le jeu ' La question est posée. Qui doit former l'instance fédérale ou les clubs ' Qui doit convoquer un président de club ' La Commission de discipline ou le président de la Ligue ' Autant d'éléments qui font que notre football navigue à vue. A ce titre, le président de la JSK a mis le doigt sur une plaie déjà remuée par les clubs du CRB, PAC, l'USMH... «Vous ne trouverez ni secrétaire général, ni membre permanent. La JSK a été bafouée par le passé par des V... mais plus maintenant. Nous allons nous battre jusqu'à satisfaction de nos droits, nous n'allons pas nous laisser faire...» Une intervention qui tiendra en haleine les présents sur le plateau et certainement les téléspectateurs.
«Nous n'avons pas envie d'aller au bal, mais plutôt aller au collège du football pour nous former plus et laisser à la génération présente et de celle de demain un football sain. C'est notre mission à tous, mais aujourd'hui, le football est devenu un espace marécageux. La Ligue et la majorité des présidents aiment ce jeu». Ce feuilleton semble ne pas se terminer tant que l'instance nationale du football n'intervient pas dans le sens d'une réconciliation et d'une promesse de redresser la barre pour que ce football tant blessé guérisse.