Algérie

Le football pris en otage par la mafia politique



Le football pris en otage par la mafia politique
AUTOPSIE DU MEURTRE D'ALBERT EBOSSE/ 2. Le football pris en otage par la mafia politique27 août 2014, 18:59http://blogs.mediapart.fr/blog/paris-repLa question est posée à eux comme à tous les dirigeants de club : ont-ils intégré les valeurs éthiques inhérentes au sport pour exercer les responsabilités qui sont les leurs 'Des témoignages attestent que ce vendredi funeste où le footballeur Albert Ebossé a été assassiné, des centaines de supporters ont déferlé dans les rues de Tizi ouzou, proférant des menaces et des obscénités que la pudeur interdit de répéter ici. Ces cris parvenant jusque chez les habitants, les pères de famille en rougissaient devant leurs enfants, les enfants devant leur mère et les mères, soudain devenues sourdes, faisaient celles qui n'ont rien entendu. La pudeur finira par nous perdre !Ceux-là, ivres de leurs hurlements à la mort, sont allés au stade crachant la haine d'être. À voir ce spectacle, les arènes romaines ne sont pas si loin, où le jugement de vie ou de mort du gladiateur dépend du pouce dressé ou renversé du spectateur. Comme d'autres en d'autres temps, du temple aux arènes, il y a ceux qui vont directement de la mosquée au stade, et s'adonnent de bon c?ur à ce jeu de massacre. Terrible est l'addiction, quand on a égorgé et goûté au sang humain.Essayons de comprendre ! Est-ce que la ou les associations de supporters du club de la JSK étaient là pour canaliser ce débordement d'égout en plein air ou étaient-elles absentes ' Est-ce elles qui avaient formulé ces mots d'ordre fleuris pour les faire chanter à leurs supporters ' Actives ou passives, elles ont chauffé les criminels et l'assassin. Présentes ou absentes, elles ont tragiquement failli et si elles existent encore, elles devraient se faire pendre ailleurs et s'enterrer loin du Djurdjura.Qu'on se comprenne bien, ce climat délétère et ces mots d'ordre funestes ne sont pas particuliers aux associations de supporters de la JSK. Mais que cela ne soit pas non plus un permis pour certains dirigeants de ce club de se dédouaner et de s'innocenter de leur propre forfaiture. En clair, ce n'est pas parce que la violence est partout, comme ils disent, qu'ils doivent laisser tuer Albert Ebossé et camoufler le crime en malaise cardiaque et, plus ignoble tu meurs, de conséquence d'une glissade ! Alors, pourquoi avoir été cherché ce footballeur magnifique au Cameroun pour l'assassiner une fois et une deuxième fois en protégeant ses tueurs ' La vie d'Albert Ebossé vaut toutes les JSK et tout le football de merde dont ils sont les mouches affamées.Certes, je ne connais pas les « Hannachi » ni cherche à les connaître. Et je reste persuadé qu'ils ne sont pas si différents des autres dirigeants et autres dirigés des clubs en service commandé. La question est posée à eux comme à tous les dirigeants de club : ont-ils intégré les valeurs éthiques inhérentes au sport pour exercer les responsabilités qui sont les leurs ' Est-ce que la valeur argent, et subséquemment leurs liens affectueux avec les pouvoirs politiques divers et avariés, sont compatibles avec l'éthique sportive ' Car c'est par ces liens que la mafia politique, tous clans confondus, s'étant appropriée les clubs, projette ses ambitions politiques, ses fantasmes de pouvoir et les germes de la guerre civile par clubs et médias interposés. Et, si on n'y prend garde, ses nervis nourris de subsides précaires et de drogues au henné, ne se contenteront plus de proférer tout haut et en bande des obscénités et des menaces, mais rentreront chez le citoyen pour violer sa femme et ses enfants. Ce sont les nouveaux terroristes qui assiègent nos foyers après avoir, comme en Colombie, assassiner le meilleur des footballeurs.AD* facebook* twitter* google+




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