Algérie

Le football perd ses repères



Le football que nous avons tous pratiqué du primaire au lycée, et même après, ne reflète presque plus les valeurs sportives. Qui de nous ne se souvient pas du petit «chef», par son ballon, celui qui imposait sa loi '«Je joue ou je récupère mon ballon», on le laissait faire, c'est lui qui choisissait ceux qui ont le droit de taper sur son ballon. C'est lui qui décidait qui sera gardien de but? Enfin, c'est lui le chef. Ceux qui ont grandi avaient protégé ce sport et avaient de tout temps, puisque imposé par les parents, cette coupe de cheveux dite sportive. Nous avons tous aimé ce sport qui nous rassemblait, qui nous faisait connaître, sans nous battre, sans se faire des ennemis. On savait mieux que quiconque que le football est le meilleur facteur d'intégration du monde. On aimait jouer en défense. L'attaque, on l'a laissait aux mecs qui ne savaient pas faire un contrôle, ni faire une passe. Aujourd'hui, ce foot a vieilli, et avec lui, ses formidables repères.
Il s'efface à petit feu des esprits des techniciens, inquiète les professionnels, et on le détourne de ses objectifs. Quelques joueurs devenus millionnaires annoncent la mauvaise couleur. Le dopage à la cocaïne est à la mode. Hichem Chérif-El Ouezzani, contrôlé positif lors du match contre le CR Belouizdad (1-1), disputé le 17 janvier 2019, dans le cadre de la 18e journée du championnat professionnel de Ligue 1, est suspendu provisoirement avant son audition, a annoncé ce samedi la Ligue de football professionnel (LFP). Fils du respectable grand entraîneur Cherif El-Ouazzani, «il a mordu à l'hameçon de cette drogue», pas seulement lui, mais d'autres joueurs ont été vite repérés. Un gâchis de jeunesse. En attendant, la commission de discipline de la LFP a prononcé «une suspension provisoire du joueur du MC Alger Hichem Cherif El-Ouazzani à compter du 26 janvier jusqu'à son audition lors la séance de ce mercredi 30 janvier 2019 à 13h», indique la LFP dans un communiqué.
Et si ceci venait à se confirmer chez le jeune El-Ouazzani, le petit supporter du coin comprendra alors et enfin mieux les raisons des violences et des réactions incompréhensives des joueurs sur le terrain. La question se fait toute petite devant certaines déclarations. Hélas, certains joueurs recourent à la cocaïne ou le cannabis pour se doper dans l'espoir d'avoir de meilleures performances lors des matches des diverses compétitions footballistiques. Qui faudrait-il condamner ' Des jeunes qui veulent grandir avec le foot et s'interrogent sur ce qui le sape ' Pourquoi tant de haine pour ce sport par ceux qui veulent l'autre dans ce grand pays de football, où les regards ne cessent de s'orienter sur celui-ci, des hommes, chercheraient à perturber, à démolir pierre par pierre ce que d'autres construisent pour sauver le football, non seulement, mais ce pays.
Des cas se bousculent et sont confirmés par des avis recueillis çà et là auprès des supporters, pères de familles, cadres, enseignants, psychologues et des journalistes, juste pour comprendre ce qu'ils comprennent dans ce mouvement du football. Les sanctions pleuvent à tort et à travers. Le huis clos pour un club qui vient de recevoir le prix de la meilleure galerie est aujourd'hui sanctionné pour jet de fumigènes. Or des consultants comme les dirigeants de la JSK affirment ne pas avoir vu des fumigènes atterrirent sur le terrain... Les supporters affirment n'avoir jamais jeté un seul fumigène. Comment l'auront-ils fait, eux qui viennent d'être gratifiés par un titre de meilleurs supporters ' Un autre club sanctionné, l'USMA, alors qu'aucun fumigène n'a été jeté, mais sanctionné tout comme la JSK par un huis clos.
Le rouleau compresseur continue d'écraser tout ce qui ressemblerait à une pierre destinée à la construction de ce football. Tout semble glisser et emporter avec lui, ce qui devait changer la physionomie de ce football. L'inquiétude, comme le soulignait le consultant et ancien joueur de l'équipe national, Ali Bencheikh, «le football, il faut l'interdire si le gouvernement ne prend pas des dispositions pour le sauver. Le football ressemble à un orphelin abandonné et dirigé par des personnes qui n'ont rien à voir avec ce sport, si ce n'est l'intérêt». Enfin, le football c'est un tout, notamment la programmation des rencontres, l'arbitrage, un gros problème qui pèse sur l'échiquier, la relation entre la LFP, et l'EPTV prend un virage pas très sportif qui risque d'avoir de mauvaises surprises pour le supporter.
Le discours du président de la LFP, Abdelkrim Medouar, risque d'enfoncer la balle et de la faire jouer sans mesurer les conséquences de sa décision, si elle venait à être appliquée. L'image à ne pas oublier est, aussi, la publicité pour les sponsors signalés sur les maillots qu'à travers les panneaux sur les terrains, ce qui représente aussi une activité commerciale importante. Plus une équipe a du succès, plus sa marque a de la valeur et plus les recettes et la capacité financière de l'organisation sportive sont importantes. Le chantage vaut-il la chandelle '


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