Le football ne suit que rarement l'évolution des clubs

, La saison footballistique vient tout juste de débuter, que des clubs connaissent déjà des situations qui dénoncent le non-respect de plusieurs principes du football professionnel.On oublie que le club de football représente une institution, un patrimoine, dont la communication mise en place doit en être le relais.
Le professionnalisme, oui mais,
c'est pour qui '
Des supporters continuent de dénoncer l'absence d'audit chez plusieurs clubs. Combien ont-ils été audités ' Combien sont-ils aujourd'hui à gérer leur club comme une entreprise et enfin combien sont-ils à avoir présenté leur bilan financier des saisons écoulées ' Pourquoi des clubs tardent-ils à ouvrir leur capitale. Des questions tranchantes, mais qui s'imposent aujourd'hui sur le terrain de la Gestion.
«Celui qui veut gagner de l'argent doit quitter le monde du sport»
La préoccupation première de nombreux clubs est de ne pas rater le meilleur wagon du classement, les autres aspects viennent après, en l'occurrence la formation, l'audit, ouverture du capital, le regard sur une stratégie de communication qui viserait à rapprocher le club de ses supporters, à développer ce qui est du Marketing?.L'autre préoccupation de d'assurer les salaires des joueurs, et du comment changer d'entraîneur en cas de mauvais résultats. L'ex expert international, ancien responsable de l'éducation préventive et du sport à l'Unesco, Hamid Oussedik, dans l'une de ses contributions, rappelait en 2019 «ce secteur est celui de la jeunesse. Il est inconcevable de marchander avec les loisirs, les passions et l'espoir de la jeunesse...Les responsables doivent savoir que la grandeur de l'Algérie n'est pas dans le marché, celui qui veut gagner de l'argent doit quitter le monde du sport». Il est temps que le sport soit assaini et devienne une priorité nationale. Face à ce constat et à la réalité des faits sur le terrain, comment ne pas s'étonner devant la décision de la FIFA d'interdire aux clubs non professionnels à partir de 2011, au plus tard, de participer aux compétitions continentales comme la Ligue des champions d'Afrique...»
«Les clubs de football sont souvent décrits comme peu performants»
Intervenants dans un journal économique, F. Bancel professeur à l'ESCP Europe et B. Belgodere directeur des affaires économiques de première ligue, expliquent Le secteur du football est régulièrement présenté comme un exemple «d'exubérance ­irrationnelle» du point de vue de ses pratiques financières (rémunération des joueurs, montant des transferts, etc.).dans leur gestion financière et comme des entités opaques et risquées ».Ils estiment que « Une des manières de faire avancer ce débat serait de mesurer les risques pris par les financiers quand ils investissent dans le football.
«Existe-il des gisements de valeur
dans les clubs»
Et de s'interroger «Quels sont ces risques ' Peut-on les quantifier ' Est-il envisageable de s'en prémunir ' Existe-il des gisements de valeur dans les clubs qui sont aujourd'hui sous-estimés '» et enfin de répondre à ces deux questions qui sont « La réponse à la première question est la plus simple : pour un club de football, le risque est avant tout sportif. Un club qui « sous-performe » sur un plan sportif devra assumer, l'année suivante, une baisse de ses revenus et de ses ambitions. Sur le long terme, l'absence de résultats sportifs dégrade progressivement la valeur de la marque. Ce risque sportif n'est pas le même pour tous les clubs, c'est une évidence?En revanche, ce qui est plus surprenant, c'est l'ampleur des écarts entre les clubs. Nous avons ainsi pu mesurer la corrélation entre le risque sportif (et donc les revenus) des clubs de Ligue 1 et leur budget. Ainsi, aucun club dont le budget est supérieur à 100 millions d'euros n'a été, durant les dix dernières années, relégué en Ligue 2».
Seule la vérité?
Un analyste d'un club de foot a lui aussi mis le doigt là où il y a défaillance. Dans l'une de ses vidéos, il insiste sur le fait que certains clubs (faisant allusion à la JSK), il y a des gestionnaires qui cherchent à calmer les esprits de leurs supporters lorsqu'il y a crise. Pour lui «aujourd'hui, il ne s'agit pas d'aller chercher comment calmer les supporters, mais la seule option qui peut sauver le club le rapprocher des supporters, c'est de dire la vérité...ce n'est pas soulever un rocher, mais, aussi, on ne peut pas parler de compétences si nous n'avons pas de structures compétentes...»
En résumé
L'argent n'est pas un phénomène nouveau dans le football. C'est son sens qui a changé : il ne s'agit plus aujourd'hui de dépenser pour obtenir de la gloire ou du plaisir, il s'agit de considérer le football comme une activité économique comme une autre, de lui imposer des exigences de rentabilité, de lui appliquer les règles du calcul économique.