Algérie

Le football confronté à sa vraie histoire



Le football confronté à sa vraie histoire
«Il y a des joueurs qui ont triché», fustige le président de la JS Kabylie, Mohand Cherif Hannachi, sans pour autant citer de noms.Et d'ajouter : «Je vais visionner de nouveau, le match afin de démasquer les tricheurs. Je les identifierai afin de prendre des mesures qui s'imposent. Une fois que les soupçons qui pèsent sur ces joueurs sont confirmés, je n'hésiterai pas à les sanctionner. Celui qui a triché va le payer cher. Je ne laisserai personne salir l'image du club. Cette défaite m'a fait mal. Je suis déçu d'avoir perdu contre le Mouloudia d'Alger. Les tricheurs seront sévèrement sanctionnés, car ils se sont moqués de nos supporters.» Est-ce la meilleure manière de justifier ce qui frappe ce grand club de football ' Cette accusation faite à ciel ouvert contre ses éléments, ou du moins sur quelques uns de ses éléments qui auraient fait dérouter le match en faveur de son adversaire du jour, le MCA, fait depuis tâche et charge les annales de notre football. Du coup, la balle circule vite, très vite même d'un joueur à l'autre, comme ce jeu, de la chaise tournante. Le dernier qui rate ou qui perd se retrouvera debout et éliminé. C'est un peu ce jeu qui est proposé par le chef de la JSK. Mais cela ne semble pas drainer du monde au contraire. La rue s'interroge et exige quelques explications. Voilà une autre formule qu'on risque de proposer à chaque fois qu'une stratégie de communication est ordonnancée pour calmer les esprits. La JSK reste ce club phare, qui a de tout temps illuminé le football national, doit-il se mettre à un niveau qui décevrait tous ceux qui prient pour que la saison prochaine soit une année exceptionnelle ' Qui sait ' Mais en attendant, il va falloir calmer cette crise qui secoue les Canaris. Ils n'en veulent pas, ils manifestent des signes de fatigue, ils veulent changer d'air, retrouver une nouvelle ambiance qui réalimenterait leurs poumons en oxygène sain. Les accusations de leur boss sont loin d'être un fait banal, encore moins un fait divers qui ferait partie de la vie d'un club. Les accusations qui perturbent et qui désorientent le club encouragent la violence. Les supporters n'étant pas épargnés, ils se rangent du côté des joueurs. «Nous avons applaudi le MCA, parce que c'est une équipe qui produisait un jeu qui méritait des applaudissements. Nous sommes des supporters, certes de la JSK mais aussi de toutes les équipes qui produisent du beau jeu... C'est incroyable, il veut nous interdire d'encourager les clubs adversaires, nous les sportifs non violents... mais maintenant, il faudrait qu'il nous laisse tranquille, qu'il se calme un peu et qu'il laisse ses adjoints travailler, ils sont plus professionnels que lui...», c'est un joueur, connu sur la place de Tizi-Ouzou qui s'est exprimé devant tout le monde. En effet, chacun garde en mémoire, ses multiples sorties médiatiques qui froissent non seulement la ville de Tizi-Ouzou mais aussi un grand nombre de présidents de clubs. «A chaque défaite, il sort ses griffes, il se justifie avant même que les spécialistes ne s'expriment, il devance tout le monde, une manière de dominer le terrain de la communication, mais il oublie lorsque la communication est très mal gérée, elle se retourne contre lui et elle devient automatiquement un lion ou un monstre qu'il va falloir nourrir pour éviter à ce qu'il se retourne contre vous. Voilà un peu ce qui ce passe chez notre ami Hannachi.» Alors, que fera Hannachi ' Saura-t-il trouver une autre piste pour sauver l'image de son club ' Saura-t-il faire retrouver la confiance aux joueurs ' Un autre décors vient compléter celui du Djurdjura, c'est autour de Aras Herrada président du MC El-Eulma, de dénoncer la mauvaise couture faite contre son club pour le commander à la relégation. «Il y a des résultats bizarres ces derniers temps qui me font penser à une conspiration contre le MCEE, nous n'allons pas rester les bras croisés», avait-il averti. Des sons assourdissants secouent la fin du championnat national avec des regrets à différents étages qui apparaissent. Peut-être qu'ils serviraient la saison prochaine de cas d'école, et éviter ainsi à notre football national de plonger dans un circuit vicieux qui détruirait la marque de notre football pour le noyer dans des phases de jeu, qui seraient citées demain comme référence. Aurions-nous ce jour là, le temps de rectifier le tir ' Difficile, parce qu'il serait peut-être déjà trop tard, la balle serait au fond des filets. Il y a but, mais le but serait refusé par l'histoire. Pourrait-on dire dans ces conditions que notre football a gagné oui mais pas avec ces conditions.




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