Les derniers événements ayant secoué le monde paradoxal du football algérien nous renseignent de la manière avec laquelle est gérée cette discipline. Du feuilleton de la domiciliation du match des demi-finales de la coupe d'Algérie, NA Hussein Dey-USM Bel Abbès à la désignation de Kamel Mouassa au poste d'entraîneur de la JS Kabylie, en passant par d'autres incohérences, le football algérien et ses dirigeants se trouvent plus que jamais discrédités. Les dirigeants du football algérien se sont noyés dans un verre d'eau quand ils ont procédé à la domiciliation du match NAHD-USMBA. La logique aurait voulu que ce match soit domicilié dès le départ au stade du 5-Juillet au même titre que l'autre demi-finale, MC Alger-US Tébessa.Le football algérien n'a pas besoin de ce triste épisode quand on sait que ce n'est pas la première fois que les instances chargées de la gestion de la compétition ont procédé à des changements. Pour rappel, le président de la commission fédérale d'organisation de la coupe d'Algérie, Ali Malek, avait affirmé que la décision de domicilier le match NAHD-USMBA à Blida était «irrévocable». Par la suite le match a été délocalisé… Le match de championnat CRB-MCA a été initialement domicilié à Blida avant d'être délocalisé au stade du 20-Août, sous la pression des supporters du CRB. Il en est de même pour l'USM Annaba dont la sanction a été revue à la baisse suite à la pression des supporters qui avaient investi la rue.Ces mêmes instances dirigeantes du football national ont déjà programmé un match de championnat inter-régions à huis clos à Mohammadia, alors que l'équipe locale n'était pas touchée par une telle sanction. Les arbitres et les officiels étaient étonnés de découvrir que les gradins étaient archicombles, alors que le match devait se dérouler à huis clos. Il s'agissait en fait d'une erreur de la Ligue inter-régions. Les instances du football algérien ont reçu un véritable affront de la part de la JSK qui a défié la réglementation ainsi que les dirigeants du football en recrutant Kamel Moussa au poste d'entraîneur. Mouassa a déjà pris en main deux clubs cette saison, sachant que la réglementation en vigueur interdit aux techniciens d'entraîner plus de deux clubs par saison. Mais la JSK et Mouassa ont trouvé la parade pour contourner la loi, Mouassa étant engagé comme coordinateur de la section football, alors qu'il occupe la fonction d'entraîneur. Une honte pour un grand club comme la JSK et aussi pour Mouassa. Une humiliation pour la FAF qui se devait d'intervenir pour arrêter cette mascarade dans la mesure où tout le monde sait que Mouassa n'a pas le droit de driver la JSK et que la réglementation doit être appliquée et respectée dans le fond et dans la forme. Cela explique en fait tous les dysfonctionnements du football algérien et l'on ne doit plus s'étonner de la délocalisation des matches ou d'autres décisions prises sous l'effet de la pression de la rue.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 19/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com