Algérie

Le football africain pas encore prêt



On connait le champion du Monde-2018, mais on ne connait pas les causes qui ont fait que les équipes africaines soient aussi vite renvoyées chez elles. Le journaliste et éditorialiste ivoirien, collaborateur de «Jeune Afrique» tente de décortiquer les causes.La principale cause repose sur le «manque de vision prospective de la plupart de nos dirigeants et notre incapacité nous-mêmes en tant que peuples (du moins, pour certains d'entre nous), à nous contenter du superficiel.» On a voulu faire de nos équipes africaines, les ambassadrices du continent africain. Elles avaient bénéficié d'une excellente médiatisation et surtout de promesses de réaliser ce que le passé n'a jamais offert aux Africains. On aurait ainsi oublié ce que les années 1990, offrait comme places à l'Afrique. Seulement deux (idem pour l'Asie), contre quatorze pour l'Europe, continent fondateur du football et de la compétition.
Mais cette thèse, selon André Silver Konan a vite été battue en brèche: «Quand l'Afrique a eu droit à cinq places, au même titre que l'Amérique du Sud, contre quatre pour l'Asie et toujours quatorze pour l'Europe. Au Mondial d'Afrique du Sud en 2010, l'Afrique s'était même payée le luxe de compter? six équipes», ce qui est juste. Ces six ambassadrices, ont-elles concrétisées leurs objectifs ' Non, au contraire, elles ont produit ce qui n'était pas du tout attendu. «Franchir les quarts de finales. Déception sur tout le continent. Est-ce pour elles le pire des obstacles '» On continu à s'interroger sur le recul des performances de nos équipes africaines. Le journaliste qui a tenté d'éplucher ce mondial-2018, oriente sa plume vers la mauvaise gestion du football africain.
«Au lieu de régler la cause, on préfère mesurer la conséquence de celle-ci». Ce mal qui ronge ce sport, l'est aussi au niveau de «nos championnats en Afrique, sommes-nous contents de les regarder ' Quelle est notre politique des sports ' Nous donnons-nous les moyens d'appliquer une bonne politique des sports '» André Silver Konan ne manque pas d'ouvrir le dossier de la Coupe d'Afrique 2015 qui s'est déroulée en Côte d'Ivoire. Un scandale a éclaté mettant en cause des dirigeants, dans la gestion de certaines primes qui devraient revenir aux Eléphants.
Trois ans après, personne ne sait, en Côte d'Ivoire, ce qui s'est effectivement passé, s'est-il interrogé. Personne n'a voulu faire la lumière sur cette fameuse affaire des primes disparues des Eléphants. Conséquence : « la Fédération ivoirienne de football (FIF) traverse une crise profonde, suite à la débâcle des Eléphants à la CAN 2017. En 2015, il y a eu le scandale de la Fédération internationale de football association (FIFA), dans lequel certains dirigeants du football africain étaient impliqués.»
Plus loin il dépoussière les pages de ce dossier : «Qui a pris soin de chercher à élucider ces choses qui constituent un iceberg de corruption dans l'océan de la gestion chaotique de notre foot africain '» Dans ce contexte, il plonge sa plume dans une encre pas nette, pour lui servir a se projeter sur le répertoire de la participation des arbitres africains qui se rétrécie comme une peau de chagrin et ce, lors des compétitions internationales. «Nous posons-nous la question de savoir pourquoi ' Nos meilleurs joueurs dans nos championnats nationaux préfèrent prendre la route de «l'immigration» européenne. Pour quelles raisons ' Presque tous les internationaux africains ayant évolué dans des championnats européens reviennent dans leurs pays et deviennent critiques vis-à-vis de la gestion des dirigeants de foot de leurs pays. Prenons-nous la peine de les écouter '»
C'est dire, que cette idée développée, nous pousse a évoquer avec regret l'absence d'une représentation puissante de l'Afrique au niveau des instances internationales du football. «Encore une fois, nous irons mille fois en Coupe du monde, nous aurions même la moitié des places, tant que nous ne réglerons pas nos problèmes structurels dans notre propre football et continuerons à trouver des réponses conjoncturelles à nos propres problèmes, nous serons toujours humiliés de ne même pas parvenir à la qualification pour les quarts de finale.»
Triste constat. Un fait qui est connu de tous, mais aussi et surtout ignoré de tous. On supporte les grandes équipes européennes, on évoque leur performance réalisées souvent avec des joueurs africains, on tente d'une manière directe ou indirect à se rapprocher de leur gestion, mais hélas, il manque toujours la quatrième roue pour arriver a celle du football développé. «Le problème de l'Afrique, ce sont ses dirigeants (administratifs, politiques, sportifs?) qui manquent de vision ou préfèrent en manquer.»


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