Je me souviens du dernier match qu'avaient livré les Verts à Constantine en novembre contre les Green Eagles du Nigeria pour la qualification au Mondial 82.
Bidasse, je me rappelle avoir pris le risque de faire le mur de la caserne militaire ' l'Ecole de santé à Sidi Bel Abbès ' pour aller voir la confrontation décisive, et pour partager aussi de bons moments dans le café parmi les fans de l'EN des Cerbah, Madjer, Belloumi et autres Assad, Bensaoula et Merzekane qui avaient arraché haut la main le billet pour l'Espagne. On avait jubilé dans la bonne humeur en commentant la chaude empoignade entre copains. On avait exulté dans la bonne ambiance ravivée, à l'occasion, par les airs de la chansonnette mascotte du groupe El Bahara Ya l'Ouled dirou hâla qui avait fait un tabac. Les mêmes scènes de joie étaient, quatre ans plus tard, convoquées dans nos rues lorsque les Verts s'étaient adjugés le billet qualificatif pour le mondial au pays des Aztèques, face à nos voisins de l'Est, balayés en aller-retour. Je n'ai pas souvenance qu'il y a eu de casse, vol, arrachage de mobilier urbain ou agression sur un « pôvre quidam », sinon une liesse populaire générée par la performance du onze algérien. C'est normal. Pour chaque action, il y a une réaction, disent les sociologues. Juin 2009, soit 24 ans après, mon c'ur bat toujours pour ces Fennecs qui semblent renaître de leurs cendres. Tant mieux. Bien que le ticket pour le pays de Mandela ne soit pas encore assuré, le rêve de la bande de Saâdane est encore permis. L'exploit peut être réédité et l'allégresse aussi. Sauf qu'à mi-chemin, on en fait trop, car arithmétiquement parlant, il faudra rajouter six points dans l'escarcelle pour enlever toute illusion aux gars du Zambèse et, surtout à la troupe de Hassan Shehata. Les 7 et 20 juin, les rues d'Alger étaient animées d'un ballet incessant de voitures bariolées aux couleurs de l'emblème national. C'est normal là aussi, surtout que les jeunes ont besoin de prétexte pour exhumer leur malvie à travers un carrousel de voitures sillonnant les artères, obligeant les automobilistes à assister aux scènes de farandole improvisées. Le foot reste un argument défouloir, certes. Je peux comprendre cela, mais dois-je approuver les nombreux gestes lâches commis par des bandes « festoyantes » qui se fondent dans la masse anonyme pour commettre leur forfait ' A l'image de cette paisible femme dont le péché est d'avoir croisé la cohue juste après la rencontre pour regagner ses pénates, ou ce vieil homme qui s'est fait délester de ses biens au niveau du tunnel des facultés d'Alger-Centre. Une commune où l'on a dénombré lors de ces deux soirées « festives » plus d'une trentaine de vols et agressions. Qui dit mieux '
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Posté Le : 24/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Tchoubane
Source : www.elwatan.com