Le foot ne peut être tenu pour seul responsableEdito : les autres articles

La qualification de l'équipe nationale à la Coupe du monde qui se déroulera au Brésil l'été prochain a déclenché une joie indescriptible à travers tout le pays. Algériennes et Algériens de tous âges sont descendus dans la rue pour manifester leur bonheur dans une communion totale. Cet élan populaire et sincère a été terni par des voyous qui n'attendaient qu'une telle circonstance ? la présence massive de personnes dans la rue et une ambiance bon enfant ? pour s'adonner à leur exercice préféré, le vol, la casse, l'agression. Les services de police ont relâché la garde avec l'unique intention de ne pas gêner les cortèges formés dès le coup de sifflet final du match, à Blida.Certains parlent de passivité devant l'ampleur du bilan de la soirée (des blessés, des agressions, des vols, des morts dans des accidents de la circulation dus au non-respect du code de la route, à l'excès de vitesse?). Ce qui s'est passé mardi soir n'est pas propre à l'Algérie. Partout dans le monde, lorsque des milliers ou des millions de personnes sont dans la rue pour célébrer une victoire sportive, c'est le même scénario avec son cortège d'incidents et de méfaits commis par des voyous. Le football ne peut être tenu pour seul responsable des dérapages survenus, surtout après une victoire, une qualification. Il est incontestable, en revanche, qu'il offre une occasion idéale, extraordinaire aux casseurs et aux voyous pour se mêler à la foule et provoquer des situations d'insécurité, de terreur. Mardi soir, les services de police auraient dû être plus vigilants que d'habitude pour, justement, dissuader tous ceux qui n'avaient qu'un seul objectif : ternir la fête.