Algérie

Le fond du grand placard



Bien sûr que 2008 va être une année difficile. Comme l?a prédit Nna Taos, élue meilleure chouafa par l?association des futurologues de Boghni, il y aura de tout. Un bon cocktail algérien : terrorisme de campagne, bombes urbaines, émeutes sociales, femmes kamikazes, assassinats, scandales en série et complots d?appareils, et ce, jusqu?à avril 2009, où élection passée, l?Algérie va retrouver un semblant de stabilité. Mais si le risque sécuritaire va aller en augmentant au fil de l?année, il faut quand même se méfier, car on le sait depuis longtemps, dans les arrière-bureaux du pouvoir, il y a un grand placard, dont peu de personnes ont la clé. A l?intérieur, il y a de tout. Des barils de pétrole non déclarés, quelques chèques en blanc, des dossiers compromettants sur des personnalités au pouvoir et un portable rouge. Et il y a un épouvantail, celui de la sécurité, que l?on ressort en fonction du besoin. Seul Bouteflika peut ramener la paix, car régulièrement les autorités sortent du placard cet épouvantail qui fait si peur aux enfants. Suivant les cas, c?est un islamiste à barbe dure, un juif qui sent le gaz, un Américain en costume bleu pétrole ou simplement un Kabyle séparatiste, voire une femme en minijupe qui ne cherche qu?à saper le moral des familles. A ce complot interne/externe dont l?objectif est de tuer l?Algérie « qui a retrouvé sa place dans le concert des nations », on répondra qui. Qui peut nous sauver à part Bouteflika ? Ouyahia, Belkhadem, Hamrouche ? Non, ces éternels deuxièmes de la classe n?ont pas la stature requise. Ne reste alors que celui qui reste, celui qui est déjà là, car l?Algérie n?a toujours su faire qu?avec ce qu?elle a sous la main. En avril 2009, l?épouvantail sera remis au placard pour une utilisation future. Mais même à cette date, nous serons encore incapables de parler du futur. C?est encore un gros mot.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)