Algérie

Le fond au secours de la forme



Faudrait-il alors d’autres affaires aussi nauséabondes que celle de Khalifa pour permettre à nos institutions de faire les sauts qualitatifs nécessaires ?La justice britannique n’avait aucune raison de rejeter la demande algérienne d’extradition de Moumen Khelifa, et la défense de ce dernier ne l’ignorait pas pour avoir pris des chemins tortueux, qui éloignaient le procès des fondements de l’accusation. Les méfaits de Moumen Khelifa restent condamnables partout dans le monde. Que ce soit en Angleterre, en Algérie ou ailleurs, on ne peut appeler autrement les faits jugés au tribunal de Blida que par le nom : une immense escroquerie de laquelle et au-delà du verdict rendu par la justice britannique, le gouvernement algérien saura tirer les bons enseignements. Ne dit-on pas qu’à quelque chose malheur est bon. N’est-ce pas que cette affaire Khalifa a révélé les tares du système bancaire et financier de l’Algérie ? Et on peut même dire que depuis ce véritable séisme dont les secousses ont été ressenties dans toutes les sphères de l’État, l’Algérie est en train, petit à petit, de quitter les sentiers du bricolage bancaire, pour s’arrimer au train de la modernité, en matière de gestion de ces institutions financières. Mais cela assurément restera insuffisant, tant que l’économie algérienne continue à faire la part belle à l’informel. Faudrait-il alors d’autres affaires aussi nauséabondes que celle de Khalifa pour permettre à nos institutions de faire les sauts qualitatifs nécessaires ? On ne peut pas dire que dans cette escroquerie qui ne pouvait avoir lieu qu’en Algérie, Moumen Khelifa a été victime d’une injustice. Pour revenir à la défense de l’ex-milliardaire que celle-ci tente de jeter le trouble en dirigeant le regard vers une bien improbable “mauvaise foi” de l’accusation, c’est de bonne guerre, dirions-nous, car elle ne saurait plaider autrement, sans remuer le “pot pourri” que le golden boy a tenté de vendre aux Britishs dans un emballage doré. La partie algérienne n’avait pas besoin de se fourvoyer dans des explications savantes pour prouver les faits et rien que les faits. C’est du solide. Autrement la défense de Moumen Khelifa ne se serait pas attardée sur des questions de forme pour tenter d’infléchir la décision du juge Timothy Workman.


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