Délibération disparue Contre toute attente, la délibération n° 73-2002 du 25 décembre 2002 portant annulation de 242 décisions d?attribution illégales de lots de terrain à bâtir, représentant une superficie de plus de 14 ha, a miraculeusement disparu des archives du secrétariat de l?APC de Réghaïa. Ce procès-verbal de délibération, dont nous détenons une copie signée par les élus présents lors de la session, avait déjà auparavant démasqué ses opposants. Plusieurs ex-élus et cadres de l?administration locale figurent sur la longue liste des bénéficiaires, dont nous détenons également une copie. Le contenu de cette délibération concerne aussi l?annulation des attributions de lots de terrain à bâtir attribués illégalement pour la réalisation de coopératives de promotion immobilière et à la réalisation de plus de 100 kiosques. « Le conseil communal décide aussi de prononcer l?annulation des décisions d?attribution de logements LSP, y compris ceux de Oued Djaken », lit-on en conclusion du procès-verbal de délibération. Ces délibérations ont été approuvées par 13 membres sur les 15 que compte le conseil communal. Les deux autres étant absents. Cette « disparition » du procès-verbal de délibération a soulevé le courroux des élus locaux de la municipalité. Il est utile de rappeler que le procès-verbal de délibération, composé de 3 pages toutes signées par le P/APC et portant le sceau de l?APC, a été adressé au wali délégué de Rouiba et au wali d?Alger pour approbation, conformément au code communal. Mais depuis « aucune suite n?a été reservée au document ». La délibération approuvée par le wali d?Alger aurait pris une autre destination : « la plus mauvaise », nous dit-on au niveau de l?hôtel de ville de Réghaïa. « Ce n?est pas possible. Au milieu de plus de 200 PV de délibération, seul celui portant sur une remise en cause d?attributions illégales de lots de terrain à bâtir et de logements LSP s?égare », nous dira Ahmed Mekhloufi, vice-président chargé du social. Un autre PV de délibération, daté du 15 mai 2004 et portant sur une liste de préoccupations de citoyens, connaît également des difficultés. « Approuvé par le wali, il est bloqué par le receveur des contributions de la localité », nous dira aussi notre interlocuteur. Les raisons ? Personne n?a pu répondre à notre interrogation, même pas le receveur de la recette principale des contributions de la commune qui a refusé de nous entretenir à ce sujet. La disparition des documents administratifs devient le sujet des citoyens de Réghaïa. Pour revenir à l?exécutif communal, le vice-président chargé du social n?y va pas avec le dos de la cuillère. « Ceux qui sont derrière cette affaire, répondront devant les juridictions compétentes. C?est du sabotage », dira-t-il en conclusion.
Posté Le : 13/10/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Khazini
Source : www.elwatan.com