Algérie

Le FNA au bord de l'explosion



De tous les «coups d'Etat», fomentés contre le président du FNA depuis la création du parti, agrémentés d'actions en justice, la tentative de destitution qui se prépare ces jours-ci, menée par deux clans opposés entre eux, d'abord, puis à Moussa Touati, semble compliquer davantage l'avenir de cette formation politique qui est au bord de l'explosion.
Un congrès ordinaire prévu pour demain, non encore autorisé par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, deux demandes d'autorisation de la tenue d'un congrès extraordinaire, déposées auprès de l'Intérieur par ces deux tendances ou «clans», qui comptent destituer Moussa Touati, et une décision de gel des activités du parti, prononcée par le conseil d'Etat que continue de nier Touati. Telle est la situation au FNA au lendemain des élections législatives qui ont vu le parti perdre des places à l'Assemblée. Une situation que tente de minimiser Moussa Touati, accusant ses détracteurs de vouloir défendre «leurs intérêts purement mercantilistes». Le FNA est-il au bord de l'explosion '
«Il n'y a ni décision de gel ni explosion du parti», répond Moussa Touati, que nous avons entretenu hier à ce propos. Même s'il avoue qu'aucune réponse ne lui est parvenue jusqu'à aujourd'hui de la part du ministère, quant à sa demande, il explique : «Nous avons 13 ans d'existence et nous avons l'habitude de recevoir l'autorisation à la dernière minute.»
Et de préciser : «Nous avons déposé notre demande le 3 juin. Pour nous conformer aux règles, il nous a été demandé des explications à propos de la situation de 27 membres du conseil national qui ne font plus partie de nos rangs pour raison de démission, de sanctions disciplinaires, de décès ou de leur participation aux législatives dans d'autres listes autres que celle du FNA, ce que nous avons fourni hier (lundi ndlr).» Moussa Touati balaye du revers de la main l'information que nous avons donnée dans notre édition d'hier concernant le gel des activités du parti.
«J'ai appelé le ministre de l'Intérieur et il m'a affirmé que tout se passe bien. Nous attendons donc la réponse de ses services. Quant à ce gel, il faut apporter des preuves», nous lance-t-il, avant d'affirmer que le congrès aura lieu même dans le cas où la réponse du ministère ne lui parvient pas.
«C'est la presse qui amplifie la crise. Pourquoi vous vous acharnez comme ça ', lance-t-il encore, reconnaissant ses déclarations contradictoires en ces termes. «Lorsqu'on vous pique, vous êtes obligés de réagir autrement.» Autrement dit, Moussa Touati ne veut pas dire qu'il est dans une impasse.
Le coordinateur des redresseurs, que nous avons contacté encore une fois hier pour plus de précisions à propos du gel des activités du parti, est catégorique. «La décision est chez notre avocat. Elle est à votre disposition quand vous voulez», nous assure-t-il, réitérant à l'instar de l'autre clan des contestataires qui ont, eux, procédé en début de semaine à Djelfa au retrait de confiance à Moussa Touati, leur «exigence» de la tenue d'un congrès extraordinaire.
«C'est au seul président ou à deux tiers du conseil national que revient cette prérogative», fait remarquer Moussa Touati, niant que ses adversaires des deux clans disposent de la majorité.
Sur ce plan, les contestataires affirment, par la voix de Mohamed Brahimi, que «la majorité des membres du conseil national, des membres du bureau de wilaya et 9 députés sont avec nous». Pour lui, «les jours de Moussa Touati à la tête du FNA sont comptés. Accusations mutuelles de dilapidation des biens du parti, demandes de comptes, de restitution d'argent, affaires pendantes devant la justice ; le linge sale du FNA se lave désormais en public. Et la presse, que Moussa Touati accuse, ne fait que son travail.




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