Algérie

Le FMI se penche sur l'économie algérienne



Les perspectives économiques de l'Algérie ont été au centre des discussions par visioconférence, mercredi dernier, entre le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, et une équipe du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Geneviève Verdier, cheffe de division au département Moyen-Orient et Asie Centrale du Fonds.La délégation du FMI a effectué une mission virtuelle en Algérie, pilotée par le Banque d'Algérie, du 9 au 23 novembre 2020.
L'objectif de la mission était d'actualiser le cadrage macroéconomique et de discuter des perspectives et priorités économiques pour l'Algérie, notamment suite au double choc de la Covid-19 et de la chute des prix des hydrocarbures.
Les discussions, révèle un communiqué du ministère des Finances, "ont porté sur les répercussions de la Covid-19 sur les agrégats macroéconomiques et budgétaires". Le grand argentier du pays, indique le communiqué, a présenté, à l'équipe du FMI, "le plan de riposte de l'Algérie en réponse à la pandémie".
Le ministre a, également, "exposé les contours du projet de loi de finances pour 2021, dont les dispositions visent à faire face aux répercussions de cette pandémie et à jeter les bases d'un plan de relance post-crise", note le communiqué.
Aymen Benabderrahmane a assuré "qu'en dépit de la crise, l'Algérie est résolument engagée dans un processus ambitieux de réformes et de modernisation, touchant divers domaines à l'instar des réformes fiscale, budgétaire, bancaire, ainsi que la redynamisation du marché des capitaux".
Concomitamment à ces réformes structurelles, ajoute le communiqué, le ministre "a détaillé le nouveau modèle de développement adopté par le gouvernement algérien basé sur la diversification économique et la recherche d'autres alternatives pour le financement de l'économie nationale".
Selon le communiqué du ministère des Finances, "les responsables du FMI ont reconnu que le gouvernement algérien a pris en 2020 plusieurs mesures qui ont permis d'atténuer l'impact de la Covid-19, même si ces dernières ont nécessité de déployer d'importants efforts financiers en vue d'améliorer la situation sanitaire dans le pays et soutenir les populations affectées par la crise".
Les discussions ont, par ailleurs, porté sur "les instruments à envisager pour contenir le déficit budgétaire, stimuler la croissance et promouvoir une diversification de l'économie nationale".
Pour rappel la loi de finances 2021, votée avant-hier par le Conseil de la nation, prévoit un déficit budgétaire estimé à 2 784,8 milliards de dinars. Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), l'Algérie a besoin d'un prix du baril de pétrole à 135,2 dollars pour équilibrer son budget pour l'année 2021.
Dans son dernier rapport sur les perspectives mondiales, l'institution de Bretton Woods avait estimé que l'Algérie devrait s'attacher à agir de manière bien ciblée, à bien réorienter ses dépenses.
L'Algérie, recommande le FMI, devrait réorienter les dépenses non prioritaires vers la santé, l'éducation et le secteur social, et prévoir des dispositifs d'apport de liquidités d'urgence plutôt que d'engager de nouvelles dépenses.

Meziane RABHI


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