Algérie

Le FMI salue les efforts de l'Algérie



Le siège du FMI
L'institution de Bretton Woods a souligné «les efforts des autorités pour gérer le processus d'ajustement économique...» dans un communiqué rendu public, vendredi dernier, à Washington.
L'image que renvoie l'Algérie au niveau international a bien changé. Que cela soit sur le plan politique ou économique. Elle s'est bonifiée depuis l'accession de Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême en 1999. Les rapports des instances internationales, ceux qui sont établis sur la base de données objectives, l'attestent. Ils se succèdent.
Les bonnes nouvelles aussi. La dernière en date provient du Fonds monétaire international. Son conseil d'administration a «salué l'intention des autorités d'appliquer des réformes visant à encourager le développement du secteur privé, en améliorant le climat des affaires, en facilitant l'accès au crédit, ainsi qu'en renforçant la gouvernance, la transparence et la compétitivité». Ses administrateurs ont mis en exergue «les efforts des autorités pour gérer le processus d'ajustement économique, alors que le pays fait face depuis 2014 aux défis de la baisse des cours pétroliers», a indiqué le FMI dans un communiqué rendu public à Washington, au lendemain de l'approbation par son conseil d'administration du rapport d'évaluation de l'économie nationale au titre de l'article 4. Comment perçoit-il l'action du gouvernement Ouyahia, les recommandations du président de la République qui a notamment appelé à la préservation de la justice sociale qui caractérise l'Etat algérien' La réponse est nette. L'institution dirigée par Christine Lagarde a souscrit sans sourciller «aux efforts visant à mobiliser davantage de recettes hors hydrocarbures, à améliorer l'efficience et la gestion des dépenses publiques, ainsi qu'à élargir les réformes des subventions» tout en protégeant les plus démunis.
En conclusion, le FMI a indiqué «prendre bonne note du dosage de mesures prévues par les autorités, à savoir une augmentation des dépenses budgétaires en 2018 suivie de la reprise de l'assainissement des finances publiques à moyen terme, le financement monétaire des déficits budgétaires, les restrictions temporaires aux importations, ainsi que les réformes structurelles visant à diversifier l'économie» tout en suggérant de «mettre en place des mesures de sauvegarde» en cas de financement monétaire pour le plafonner en volume et en durée.
L'Algérie desserre l'étreinte. Les mesures qui ont été prises pour faire face à la dégringolade des prix du pétrole ne sont pas de mauvais choix. On ne pouvait trouver un arbitre plus intransigeant que le Fonds monétaire international pour rendre le verdict, l'institution de Bretton Woods étant réputé être sans concession vis-à-vis des mauvais «élèves».
L'Algérie peut donc continuer son petit bonhomme de chemin dans le processus de diversification de son économie, qui doit déboucher sur moins de dépendance vis-à-vis de son pétrole, de ses exportations d'hydrocarbures.
Un itinéraire qui comportera quelques défis qu'il va falloir relever. Celui de l'inflation en particulier qui a été fixé à 4,5% dans le cadre de la loi de finances 2018. Les prévisions du FMI l'annoncent en nette hausse pour cette année et en progression l'année suivante. Il prévoit une inflation de 7,4% en 2018 et 7,6% en 2019.
Le taux d'inflation moyen s'est établi à 5,6% en 2017, contre 6,4% en 2016, du fait du ralentissement de l'inflation pour les produits manufacturés et les services, et il était de 3,4% en glissement annuel en avril 2018 rappellent les experts de l'institution de Bretton Woods cités par une dépêche de l'APS datée du 1er juin.
La croissance devrait par contre rebondir à 3% en 2018 avant de connaître une légère baisse à 2,7%, selon l'instance financière internationale. En ce qui concerne l'emploi, les choses ne semblent pas aller pour le mieux. La courbe du chômage s'affiche à la hausse.
«Le chômage s'est hissé à 11,7% en septembre 2017, contre 10,5% un an plus tôt, et reste particulièrement élevé chez les jeunes (28,3%) et chez les femmes (20,7%)», indique le FMI qui souligne l'abondance des réserves de change établies à 96 milliards de dollars. Un bas de laine dont beaucoup ne donnaient pas cher. Un gage de plus pour entrevoir l'avenir sereinement.


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