Algérie

Le FMI s'inquiète, l'Oncle Sam rassure



En effet, les républicains du Congrès refusant toujours de céder à  la volonté de la Présidence de relever le plafond de la dette, les USA risquent de se retrouver, dès début août, dans l'incapacité de faire face au remboursement de certaines échéances de leur dette publique. Hier, la toute nouvelle directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, n'a pas manqué d'afficher ses appréhensions à  ce sujet, indiquant clairement, dans un entretien à  la chaîne de télévision ABC, qu'un défaut de paiement des Etats-Unis sur les obligations liées à  leur dette aurait des «conséquences déplorables» pour ce pays et le reste du monde. Si l'on déroule le scénario complet d'un défaut de paiement, a-t-elle ainsi estimé, «on obtient évidement des contrecoups énormes sur les Bourses et des conséquences véritablement déplorables, pas simplement pour les Etats-Unis, mais aussi pour l'économie mondiale dans son ensemble». Pour autant, rapporte l'AFP, la directrice du FMI dit ne pas imaginer «une seule seconde que les Etats-Unis fassent défaut». De fait, alors que les négociations entre démocrates et républicains, autour du relèvement du plafond de la dette publique américaine, semblent àªtre plus que jamais dans l'impasse, le reste du monde imagine mal que l'Etat fédéral puisse se retrouver, dans moins d'un mois, en posture de mauvais payeur. «Les Etats-Unis ne feront pas défaut et les dirigeants du Congrès comprennent ça», a rassuré, hier, le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, lors de l'émission «Meet the Press» de la télévision NBC, rapporte encore l'AFP. Entamées en mai dernier, les négociations entre la Présidence et le Congrès américains, concernant relèvement du plafond de la dette, continuent à  buter sur certains désaccords, notamment sur la question de la hausse de la fiscalité pour les plus aisés, souhaitée par Obama, mais formellement rejetée par les républicains. «Il nous faut une approche équilibrée. Il faut réduire les dépenses nationales, de défense, sociales et de santé», mais aussi supprimer «les exemptions fiscales pour les Américains les plus riches», a martelé récemment le président Obama. De son côté, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, s'accroche à  sa position en affirmant que le Congrès ne votera pas en faveur d'une loi qui augmenterait la pression fiscale sur les entreprises et «détruira des emplois». Aussi, même si l'Oncle Sam honore effectivement ses engagements échéants le 2 août prochain, sa dette publique, qui caracole à  quelque 14 300 milliards de dollars, continuera vraisemblablement à  causer des soucis au reste du monde.
 


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