Algérie

Le FMI renouvelle ses inquiétudes pour l'Algérie



Quatre ans après le début de la crise provoquée par la chute des prix du pétrole, « l'Algérie reste confrontée àdes problèmes importants », a estimé, le Fonds monétaire international (FMI).Quatre ans après le début de la crise provoquée par la chute des prix du pétrole, « l'Algérie reste confrontée àdes problèmes importants », a estimé, le Fonds monétaire international (FMI).
Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit pour l'année 2018 pour l'Algérie une croissance à 3 % et un taux d'inflation à 7,4 % dans uncommuniqué publié, vendredi soir, àWashington, au lendemain de l'approbationpar le Conseil d'administration duFMI du rapport d'évaluation de l'économiealgérienne au titre de l'article IV.Pour le FMI, "l'Algérie reste confrontée à des problèmes importants, qui résultentde la chute des prix du pétrole il y a quatreans. En dépit d'un assainissementconsidérable des finances publiques en 2017, les déficits budgétaire et courantdemeurent élevés. La croissance du PIBréel a fortement ralenti, en raison principalementd'une contraction de la productiond'hydrocarbures, même si la croissancedu secteur hors hydrocarbures estrestée stable".
Les administrateurs recommandent àl'Algérie "une approche susceptible de donner de meilleurs résultats tout en étant plus viable. Ils conviennent dans l'ensemble qu'il serait possible de mener un assainissement progressif des finances publiques dès 2018 sans recourir au financementpar la banque centrale, mais en s'appuyant sur une variété de mécanismes de financement, dont l'emprunt extérieur pour financer des projets d'investissement sélectionnés avec soin. Une dépréciation progressive du taux de change, accompagnée de mesures visant à éliminer le marché des changes parallèle, favoriserait les mesures d'ajustement".
Ils encouragent également les autorités à se tenir prêtes à durcir la politique monétaire si des tensions inflationnistes se manifestent. Ils déconseillent le financement monétaire du déficit, mais si celuici se poursuit, ils soulignent la nécessité de mettre en place des mesures de sauvegarde pour en atténuer l'impact négatif, dont des limites temporelles et quantitatives. Dans ce contexte, ils saluent l'engagement de la banque centrale à stériliser, le cas échéant, les liquidités apportées par le financement monétaire. Le Conseil d'administration du FMI aégalement "salué l'intention des autorités d'appliquer des réformes visant à encourager le développement du secteur privé en améliorant le climat des affaires, en facilitant l'accès au crédit, ainsi qu'en renforçant la gouvernance, la transparence et la compétitivité".Et a déclaré "souscrire aux efforts visant à mobiliser davantage de recettes hors hydrocarbures, à améliorer l'efficience et la gestion des dépenses publiques, ainsi qu'à élargir les réformes des subventions" tout en protégeant les plus démunis.
L'institution de Bretton Woods affirme "prendre bonne note du dosage de mesures prévu par les autorités, à savoir une augmentation des dépenses budgétaires en 2018 suivie de la reprise de l'assainissement des finances publiques à moyen terme, le financement monétaire des déficits budgétaires,les restrictions temporaires aux importations, ainsi que les réformes structurelles visant à diversifier l'économie". Au plan des agrégats macroéconomiques, le FMI a indiqué que la croissance du PIBréel a ralenti à 1,6 % en 2017 contre 3,3 % en 2016, en raison principalement d'une contraction de la production d'hydrocarbures, même si la croissance du secteur hors hydrocarbures a enregistré une hausse à 2,6%en 2017 contre 2,3 % en 2016 . La croissance devrait rebondir à 3 % en 2018 avant de connaître une légère baisse à 2,7 %, selon les mêmes projections. Le chômage s'est hissé à 11,7 % en septembre 2017, contre 10,5 % un an plus tôt.
Le FMI prévoit une inflation de 7,4 % en 2018 et 7,6 % en 2019. Si les réserves restent abondantes, elles ont diminué de 17 milliards de dollars, pour s'établir à 96 milliards de dollars (hors DTS).L'institution de Bretton Woods a noté, par ailleurs, que le secteur bancaire continuait de se porter "relativement bien", précisant qu'eu égard aux risques macroéconomiques et aux liens financiers au sein du secteur public, il conviendrait de renforcer le cadre macroprudentiel, notamment en menant plus régulièrement des tests de résistance et en établissant un dispositif de gest on des crises.
Quand le FMI contredit Sonatrach
Dans sa dernière publication à propos de l'Algérie rendue publique le FMI évoque "une baisse de la production d'hydrocarbures qui a pesé sur la croissance du PIB réel". Selon l'institution de Washington, qui se réfère au rapport finalisé en avril dernier dans le cadre des consultations égulières avec les autorités algériennes, "la croissance du PIB réel a fortement ralenti l'année dernière, en raison principalement d'une contraction de la production d'hydrocarbures, même si la croissance du secteur hors hydrocarbures est restée stable".
Ces commentaires s'appuient sur des chiffres précis qui indiquent que la croissance du PIB réel a ralenti à 1,6 % en 2017 contre 3,3 % en 2016, en raison principalement d'une contraction de laproduction d'hydrocarbures. Le secteur hors hydrocarbures a enregistré unehausse à 2,6 % en 2017 contre 2,3% en 2016.
Des informations contradictoires du côté algérien
On doit noter que sur ce chapitre les informations communiquées par les autorités algériennes ont évolué au fil du temps. La première information officielle sur la croissance économique en 2017 allait tout à fait dans le sens des chiffres évoqués par le Fond monétaire international. Elle avait été donnée curieusement par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, qui avait évoqué cette question en février dernier devant les parlementaires algériens.
"Nous avons enregistré une croissance économique de 2,2 % en 2017 en dépit d'un fort recul de la cadence de croissance des hydrocarbures", avait précisé M. Loukal lors d'une séance plénière à l'APN consacrée à la présentation du rapport des évolutions financières et monétaires en 2016 et en 2017. Nos sources indiquent que ces estimations, très précoces, reposaient en réalité sur des "prévisions de clôture" qui n'ont pas été entièrement confirmées par les résultats définitifs sur les performances enregistrées par le secteur des hydrocarbures au cours de l'année écoulée. Le démenti de Sonatrach Sonatrach a régulièrement au cours des derniers mois démenti les informations et les rapports évoquant une baisse de la production algérienne d'hydrocarbures.
C'est ainsi qu'au cours d'une conférence de presse organisée voici quelques jours parle P.-dgde Sonatrach sur la - Vision 2030 de la Compagnie pétrolière nationale, ledirecteur exécutif SPE de Sonatrach, Farid Ghezali, a expliqué que la production primaire totale de l'entreprise a augmenté de 2 %, passant de 192,3 millions de tep en 2016 à 196,5 Millions de tep en 2017. Cette augmentation est due, selon lui, au "respect du programme de maintenance età l'amélioration du recyclage du gaz naturel". Dans le détail cependant il y a bien eu baisse de la production de pétrole brut et de condensats traités par les raffineries, qui ont diminué de 3 % en 2017 "en raison notamment du respect du quota exigé dans le cadre de l'accord de l'Opep" selon les dirigeants de Sonatrach, qui renvoient donc la balle aux accords internationaux conclus par l'Algérie.
En revanche, la production de gaz naturel a augmenté de 5 %, passant de 128,5 milliards de m3 en 2016 à 135 milliards m3en 2017 selon le bilan définitif rendu public voici quelques jours. Des chiffres communiqués par la Compagnie nationale qui sont donc de nature à contredire les informations récurrentes sur les difficulté rencontrées par l'Algérie pour assurer les approvisionnements contractuels avec les partenaires euro éens en particulier.
Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit pour l'année 2018 pour l'Algérie une croissance à 3 % et un taux d'inflation à 7,4 % dans uncommuniqué publié, vendredi soir, àWashington, au lendemain de l'approbationpar le Conseil d'administration duFMI du rapport d'évaluation de l'économiealgérienne au titre de l'article IV.Pour le FMI, "l'Algérie reste confrontée à des problèmes importants, qui résultentde la chute des prix du pétrole il y a quatreans. En dépit d'un assainissementconsidérable des finances publiques en 2017, les déficits budgétaire et courantdemeurent élevés. La croissance du PIBréel a fortement ralenti, en raison principalementd'une contraction de la productiond'hydrocarbures, même si la croissancedu secteur hors hydrocarbures estrestée stable".
Les administrateurs recommandent àl'Algérie "une approche susceptible de donner de meilleurs résultats tout en étant plus viable. Ils conviennent dans l'ensemble qu'il serait possible de mener un assainissement progressif des finances publiques dès 2018 sans recourir au financementpar la banque centrale, mais en s'appuyant sur une variété de mécanismes de financement, dont l'emprunt extérieur pour financer des projets d'investissement sélectionnés avec soin. Une dépréciation progressive du taux de change, accompagnée de mesures visant à éliminer le marché des changes parallèle, favoriserait les mesures d'ajustement".
Ils encouragent également les autorités à se tenir prêtes à durcir la politique monétaire si des tensions inflationnistes se manifestent. Ils déconseillent le financement monétaire du déficit, mais si celuici se poursuit, ils soulignent la nécessité de mettre en place des mesures de sauvegarde pour en atténuer l'impact négatif, dont des limites temporelles et quantitatives. Dans ce contexte, ils saluent l'engagement de la banque centrale à stériliser, le cas échéant, les liquidités apportées par le financement monétaire. Le Conseil d'administration du FMI aégalement "salué l'intention des autorités d'appliquer des réformes visant à encourager le développement du secteur privé en améliorant le climat des affaires, en facilitant l'accès au crédit, ainsi qu'en renforçant la gouvernance, la transparence et la compétitivité".Et a déclaré "souscrire aux efforts visant à mobiliser davantage de recettes hors hydrocarbures, à améliorer l'efficience et la gestion des dépenses publiques, ainsi qu'à élargir les réformes des subventions" tout en protégeant les plus démunis.
L'institution de Bretton Woods affirme "prendre bonne note du dosage de mesures prévu par les autorités, à savoir une augmentation des dépenses budgétaires en 2018 suivie de la reprise de l'assainissement des finances publiques à moyen terme, le financement monétaire des déficits budgétaires,les restrictions temporaires aux importations, ainsi que les réformes structurelles visant à diversifier l'économie". Au plan des agrégats macroéconomiques, le FMI a indiqué que la croissance du PIBréel a ralenti à 1,6 % en 2017 contre 3,3 % en 2016, en raison principalement d'une contraction de la production d'hydrocarbures, même si la croissance du secteur hors hydrocarbures a enregistré une hausse à 2,6%en 2017 contre 2,3 % en 2016 . La croissance devrait rebondir à 3 % en 2018 avant de connaître une légère baisse à 2,7 %, selon les mêmes projections. Le chômage s'est hissé à 11,7 % en septembre 2017, contre 10,5 % un an plus tôt.
Le FMI prévoit une inflation de 7,4 % en 2018 et 7,6 % en 2019. Si les réserves restent abondantes, elles ont diminué de 17 milliards de dollars, pour s'établir à 96 milliards de dollars (hors DTS).L'institution de Bretton Woods a noté, par ailleurs, que le secteur bancaire continuait de se porter "relativement bien", précisant qu'eu égard aux risques macroéconomiques et aux liens financiers au sein du secteur public, il conviendrait de renforcer le cadre macroprudentiel, notamment en menant plus régulièrement des tests de résistance et en établissant un dispositif de gest on des crises.
Quand le FMI contredit Sonatrach
Dans sa dernière publication à propos de l'Algérie rendue publique le FMI évoque "une baisse de la production d'hydrocarbures qui a pesé sur la croissance du PIB réel". Selon l'institution de Washington, qui se réfère au rapport finalisé en avril dernier dans le cadre des consultations égulières avec les autorités algériennes, "la croissance du PIB réel a fortement ralenti l'année dernière, en raison principalement d'une contraction de la production d'hydrocarbures, même si la croissance du secteur hors hydrocarbures est restée stable".
Ces commentaires s'appuient sur des chiffres précis qui indiquent que la croissance du PIB réel a ralenti à 1,6 % en 2017 contre 3,3 % en 2016, en raison principalement d'une contraction de laproduction d'hydrocarbures. Le secteur hors hydrocarbures a enregistré unehausse à 2,6 % en 2017 contre 2,3% en 2016.
Des informations contradictoires du côté algérien
On doit noter que sur ce chapitre les informations communiquées par les autorités algériennes ont évolué au fil du temps. La première information officielle sur la croissance économique en 2017 allait tout à fait dans le sens des chiffres évoqués par le Fond monétaire international. Elle avait été donnée curieusement par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, qui avait évoqué cette question en février dernier devant les parlementaires algériens.
"Nous avons enregistré une croissance économique de 2,2 % en 2017 en dépit d'un fort recul de la cadence de croissance des hydrocarbures", avait précisé M. Loukal lors d'une séance plénière à l'APN consacrée à la présentation du rapport des évolutions financières et monétaires en 2016 et en 2017. Nos sources indiquent que ces estimations, très précoces, reposaient en réalité sur des "prévisions de clôture" qui n'ont pas été entièrement confirmées par les résultats définitifs sur les performances enregistrées par le secteur des hydrocarbures au cours de l'année écoulée. Le démenti de Sonatrach Sonatrach a régulièrement au cours des derniers mois démenti les informations et les rapports évoquant une baisse de la production algérienne d'hydrocarbures.
C'est ainsi qu'au cours d'une conférence de presse organisée voici quelques jours parle P.-dgde Sonatrach sur la - Vision 2030 de la Compagnie pétrolière nationale, ledirecteur exécutif SPE de Sonatrach, Farid Ghezali, a expliqué que la production primaire totale de l'entreprise a augmenté de 2 %, passant de 192,3 millions de tep en 2016 à 196,5 Millions de tep en 2017. Cette augmentation est due, selon lui, au "respect du programme de maintenance età l'amélioration du recyclage du gaz naturel". Dans le détail cependant il y a bien eu baisse de la production de pétrole brut et de condensats traités par les raffineries, qui ont diminué de 3 % en 2017 "en raison notamment du respect du quota exigé dans le cadre de l'accord de l'Opep" selon les dirigeants de Sonatrach, qui renvoient donc la balle aux accords internationaux conclus par l'Algérie.
En revanche, la production de gaz naturel a augmenté de 5 %, passant de 128,5 milliards de m3 en 2016 à 135 milliards m3en 2017 selon le bilan définitif rendu public voici quelques jours. Des chiffres communiqués par la Compagnie nationale qui sont donc de nature à contredire les informations récurrentes sur les difficulté rencontrées par l'Algérie pour assurer les approvisionnements contractuels avec les partenaires euro éens en particulier.


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