Les ressources qui seront mises à la disposition du gouvernement tunisien si ce plan d'aide de « précaution » est approuvé par le conseil d'administration du FMI s'élèvent à 1,78 milliard de dollars. Elles sont destinées à soutenir la « transition » politique en Tunisie et à la préparer à d'éventuels « chocs » exogènes. Anticipant d'éventuelles critiques, le gouverneur de la Banque centrale tunisienne, Chedly Ayari, a assuré que cette aide n'était pas conditionnée par l'application de nouvelles réformes économiques.
Dans un communiqué publié hier à l'issue d'une mission de quinze jours effectuée par une de ses équipes à Tunis, le FMI a indiqué qu'il n'était pas loin de parvenir avec la Tunisie à un accord sur un plan d'aide de « précaution » de 1,78 milliard de dollars (2,73 milliards de dinars tunisiens). Ce plan est destiné à soutenir la « transition » politique dans ce pays et à le préparer à faire face à d'éventuels « chocs » extérieurs que provoquerait la crise financière internationale.
Selon ce communiqué, « les négociations sont à un stade avancé pour arriver à (cet) accord » qui, précise-t-on, doit être finalisé « dans les prochaines semaines » et sera soumis en mars 2013 à l'approbation du conseil d'administration du Fonds.
Assurant que les besoins du financement de la Tunisie pour l'année en cours ont été déjà « comblés », le FMI a jugé positivement la politique économique du gouvernement islamiste de Hamadi Jebali estimant qu'elle était « orientée de manière appropriée » vers la réduction des « disparités régionales » et la lutte contre le chômage.
Lors d'une conférence de presse organisée hier à Tunis, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, a déclaré, de son côté, que si cet accord est approuvé par le FMI, il sera applicable à la fin du mois de mars ou début avril prochains.
Le taux d'intérêt du prêt que pourrait obtenir la Tunisie en vertu de cet accord est de 1,1%, avec une période de grâce de trois ans.
Anticipant d'éventuelles critiques, Chedly Ayari a tenu à souligner que le FMI « ne conditionne pas l'accès de la Tunisie à ces financements par des réformes précises ». En revanche, a-t-il ajouté, il « 'uvrera à soutenir celles présentées par le gouvernement ».
Dans un communiqué également publié à la fin de la mission du FMI à Tunis, la BCT a indiqué que « la Tunisie n'aura pas recours à ces ressources (financières) sauf en cas de chocs exogènes: dégradation de la conjoncture économique en Europe, flambée des prix des hydrocarbures ou des matières de base ».
Selon le Conseil d'administration de la BCT, réuni le 30 janvier 2013, l'économie tunisienne en 2012 a « pu sortir de la situation de récession qu'elle avait connue un an plus tôt et amorcer une reprise progressive ». Cette reprise, a-t-il estimé, concerne « la plupart des secteurs d'activité, notamment l'agriculture et les services, en particulier le tourisme et le transport aérien, avec un accroissement des recettes touristique et du nombre de passagers de 30% et 32%, respectivement, ainsi que le secteur des industries non manufacturières, dont l'indice de la production minière a connu une progression de 11,2% à fin octobre 2012, et à un degré moindre pour l'énergie ».
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Posté Le : 05/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info