Algérie

Le FMI demande plus de clarté politique



Sommée de se soumettre à  un plan de rigueur strict et d'accepter une quasi mise sous la tutelle de l'Europe, le pays est également la cible de remontrances de la part du Fonds monétaire international (FMI) qui exige une «clarté politique» avant le versement d'une aide supplémentaire. «C'est une condition pour avancer dans toute négociation et pour tout versement», a notamment déclaré la patronne du FMI, Christine Lagarde, dans une récente sortie médiatique. Le FMI emboîte ainsi le pas à  l'Europe qui a déjà mis sur la balance un engagement ferme du gouvernement grec à  respecter ses engagements et un plan d'aide décidé fin octobre à  Bruxelles prévoyant une aide totale de 130 milliards d'euros ainsi qu'un effacement de 100 milliards d'euros de dettes sur un total de 350 milliards. Pour sortir de cette tourmente et minimiser les dégâts, la Grèce cherche d'abord une solution politique à  travers la formation d'un nouveau gouvernement après la démission annoncée de Georges Papandréou. Le nouvel exécutif grec devra, en tout cas, montrer patte blanche en acceptant sans détour les engagements du pays liés au plan d'aide adopté par la zone euro. L'épisode du référendum populaire, annoncé par le chef du gouvernement grec à  propos du plan d'aide européen, a ébranlé la confiance des membres de la zone euro qui veulent désormais de solides garanties avant le versement de la prochaine tranche de 8 milliards d'euros prévue dans le premier plan de sauvetage de la Grèce. La formation laborieuse du prochain gouvernement grec est ainsi suivie de près par les responsables européens qui ont demandé un engagement écrit aux nouveaux gouvernants grecs de respecter les promesses d'économies budgétaires et de réformes avant tout versement de nouveaux prêts. Il est à  noter que les principales forces politiques grecques doivent annoncer la formation d'un gouvernement de coalition sous la houlette d'un nouveau Premier ministre, en remplacement de Georges Papandréou, le Premier ministre socialiste qui a accepté de démissionner. Ce dernier a demandé, hier, la démission de ses ministres au cours d'une réunion extraordinaire du Conseil des ministres afin de faciliter la formation d'un gouvernement de coalition intérimaire. La zone euro peine ainsi à  mettre en place ses plans de sortie de crise en Grèce et craint, en plus, la contagion à  des économies jugées fragiles comme celles de l'Espagne, du Portugal et de l'Italie. Une éventuelle contagion de la crise de la dette à  d'autres pays serait un épisode grave qui mettra à  genoux l'ensemble de la zone euro. L'Italie est déjà sous surveillance du FMI et de l'Union européenne, car le pays risque d'être emporté par la crise de la dette, à  l'image de la Grèce. Rome s'est retrouvée sous la pression de ses partenaires de la zone euro qui ont annoncé que le respect des engagements de l'Italie serait également contrôlé par la Banque centrale européenne (BCE). De ce fait, ce pays ne serait pas loin du traitement réservé aux pays de la zone euro ayant été contraints de recourir à  l'aide internationale. L'Espagne est également en danger, selon l'institut d'études BBVA Research qui estime dans une étude que l'économie espagnole court le risque de retomber en récession à  la fin de l'année au vu de sa faible croissance actuelle et des répercussions éventuelles du ralentissement mondial.   


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