Algérie

Le FMI ajuste à la hausse ses prévisions de croissance pour l'Algérie



Le FMI ajuste à la hausse ses prévisions de croissance pour l'Algérie
Le Fonds monétaire international (FMI) a réajusté les prévisions qu'il avait établies en avril dernier concernant l'Algérie. C'est ce qui ressort de son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publiées hier, à Washington.Ainsi, s'agissant du taux de croissance, le FMI table désormais 1,5% en 2017 contre 1,4% prévu dans son rapport d'avril. En 2018, également, la croissance de l'Algérie devrait baisser un peu moins que prévu, à 0,8% contre 0,6% projeté en avril. Elle amorcerait une nette hausse en 2022, à 2,4%.
Concernant l'inflation, elle s'établirait à 5,5% fin 2017 contre 4,8% prévu dans le rapport d'avril, pour, ensuite, en 2018, baisser à 4,4%, selon les mêmes projections. Autre indicateur figurant parmi les projections du FMI concernant l'Algérie : le déficit du compte courant devrait se réduire davantage en 2018 et représenter -10,8% du PIB contre -13% en 2017, et poursuit sa baisse jusqu'à 2022 pour atteindre -6,7% du PIB. Par contre, le FMI n'a pas changé ses prévisions de chômage pour cette année, établies à 11,7% (contre 10,5% en 2016) et à 13,2% en 2018.
Dans un rapport publié en juin dernier, à la suite d'une mission de consultations menées en Algérie, les experts du FMI avaient rappelé que l'Algérie était confrontée aux défis imposés par la baisse des cours pétroliers. Ils avaient noté la résilience globale de l'activité économique, et en même temps un ralentissement de la croissance dans le secteur hors hydrocarbures.
Autres indicateurs donnés par le FMI, il y a donc trois mois: un taux d'inflation passé de 4,8 % en 2015 à 6,4 % en 2016 et qui se chiffrait à 7,7 %, en glissement annuel, en février 2017 ; un taux de chômage établi à 10,5 % en septembre 2016 et qui est resté particulièrement élevé chez les jeunes (26,7 %) et les femmes (20,0 %).
Les experts du FMI avaient salué les efforts déployés par les autorités pour s'adapter au choc pétrolier. Ils avaient insisté sur l'importance de mettre en ?uvre un dosage équilibré des mesures de politique économique, ainsi que des réformes structurelles ambitieuses pour assurer la viabilité des finances publiques, réduire les déséquilibres extérieurs, diminuer la dépendance à l'égard des hydrocarbures et rehausser la croissance potentielle.
Ils avaient également salué les mesures prises pour améliorer le climat des affaires. Ils avaient noté que les réserves internationales nettes restaient à un niveau confortable, mais que le solde des transactions extérieures courantes était sensiblement plus faible que ne le justifient les paramètres économiques fondamentaux à moyen terme.
Pour faire face à la baisse des recettes pétrolières, l'institution de Bretton Woods avait proposé de recourir à un éventail plus large de possibilités de financement de l'économie, y compris «un recours prudent» à l'endettement extérieur et la cession d'actifs publics tout en optant pour un taux de change plus flexible. Des mesures pareilles pourraient fournir une marge de man?uvre budgétaire pour opérer un ajustement plus progressif et plus propice à la croissance, avait indiqué le FMI.
Le Fonds avait salué la détermination des autorités à poursuivre un assainissement soutenu des finances publiques, à moyen terme, précisant que les mesures prises dans ce sens visaient à réduire le déficit budgétaire, augmenter les recettes hors hydrocarbures, maîtriser les dépenses, et poursuivre la réforme des subventions tout en protégeant les plus démunis. Pour l'institution de Bretton Woods, la Banque d'Algérie demeurait engagée à contenir l'inflation.


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